Mark Zuckerberg, PDG de Meta, a dévoilé sa vision de l’intelligence artificielle dite “superintelligente” à l’occasion des résultats trimestriels du groupe. Cette technologie, encore au stade de projection, désigne un système capable de surpasser l’intelligence humaine dans la quasi-totalité des domaines. Pour le dirigeant, elle ne se contentera pas de révolutionner l’industrie : elle pourrait redéfinir le rapport de chaque individu à la technologie, à sa productivité et à ses relations personnelles.
Alors que des géants comme OpenAI ou Google poursuivent eux aussi des objectifs similaires, la particularité de Meta réside dans l’orientation résolument personnelle de sa superintelligence, pensée comme un accompagnement individualisé et constant de chaque utilisateur.
Vers une IA au service de l’autonomie individuelle
Dans ses propos, Zuckerberg mise sur une IA conçue non pas pour remplacer les humains dans leurs tâches professionnelles, mais pour les épauler dans leurs choix et projets personnels. Il imagine un système capable de comprendre profondément les aspirations, les valeurs et les objectifs de chacun. Loin d’un outil impersonnel, la superintelligence serait alors une extension du soi, contribuant à renforcer les liens sociaux, à développer des compétences et à concrétiser des ambitions individuelles.
Selon lui, cette approche pourrait inaugurer « une nouvelle ère d’autonomisation personnelle », où chaque citoyen disposerait d’un assistant numérique sur mesure, apte à offrir des conseils pertinents, faciliter la création de contenus ou encore encourager les interactions positives avec son entourage.
Des appareils personnels comme relais de la superintelligence
Pour rendre cette vision concrète, Meta mise également sur l’évolution des terminaux. L’ère post-smartphone pourrait être dominée par des objets connectés plus immersifs, à l’image des lunettes intelligentes capables de capter l’environnement visuel et sonore de l’utilisateur. En s’intégrant de manière fluide à la vie quotidienne, ces dispositifs pourraient devenir les principaux relais d’une superintelligence embarquée, proactive et discrète.
Ce pari technologique s’inscrit dans la continuité des projets de Meta autour de la réalité augmentée et du métavers, mais s’en distingue par une ambition plus centrée sur l’assistance personnalisée que sur l’évasion numérique.
Un tournant dans la politique d’ouverture de Meta
Historiquement engagée en faveur de l’open source, Meta a notamment ouvert l’accès à sa famille de modèles d’IA Llama, permettant à chercheurs et entreprises de les utiliser librement. Toutefois, le développement d’une superintelligence impose de nouveaux défis en matière de sécurité et de responsabilité.
Mark Zuckerberg reconnaît que l’ouverture totale de ces technologies pourrait s’avérer risquée. « Nous devons être rigoureux dans l’atténuation des risques et attentifs à ce que nous rendons accessible », a-t-il déclaré. Cette réserve marque une inflexion par rapport à la posture initiale du groupe, à l’heure où la régulation de l’IA fait l’objet de débats croissants, notamment en Europe et aux États-Unis.
Une course mondiale à encadrer
La perspective de la superintelligence soulève des enjeux technologiques, éthiques et politiques majeurs. La capacité de ces systèmes à prendre des décisions complexes, leur degré d’autonomie et leur potentielle influence sur la société suscitent autant d’espoirs que d’inquiétudes. La vision portée par Meta contraste avec les projets de certaines entreprises davantage tournées vers la productivité ou l’automatisation des tâches professionnelles.
Alors que les grandes puissances investissent massivement dans l’intelligence artificielle, la question du contrôle, de la gouvernance et de la finalité de ces outils devient cruciale. Le choix de privilégier l’individu plutôt que l’entreprise pourrait permettre à Meta de se démarquer, mais pose aussi la question des garde-fous nécessaires à une telle personnalisation.




« Vers une IA au service de l’autonomie individuelle »
Pourquoi ne pas apprendre aux gens à se servir de leur intelligence plutôt ?
Je ne sais pas, mais abêtir les masses pour leur « offrir » l’aide d’une IA ensuite, c’est un tout petit peu cretinos ! Non ?
Parce que rendre les gens c.o.n.s permet de leur vendre ensuite n’importe quoi, comme de l’IA.
C’est du marketing de base 😉