La maison Dolce & Gabbana s’est retrouvée au cœur d’une controverse après un défilé organisé à Rome, mêlant symboles religieux et haute couture. La présence de membres du clergé aux côtés des mannequins sur le célèbre Ponte Sant’Angelo a suscité une vague de réactions partagées, entre admiration esthétique et malaise face à l’appropriation du sacré.
Un pont entre foi et mode
Le défilé Alta Sartoria, tenu en juillet 2025, a transformé l’un des lieux les plus emblématiques de Rome en podium à ciel ouvert. Des mannequins vêtus d’habits inspirés des ornements liturgiques y ont défilé sous les regards d’une quarantaine de prélats issus du Vatican. Cette mise en scène, spectaculaire par son cadre et sa portée symbolique, s’inscrivait selon les créateurs dans une volonté de rendre hommage au patrimoine culturel et spirituel italien.
Mais cette initiative n’a pas fait l’unanimité. L’usage de vêtements évoquant ceux des évêques, et l’implication de figures religieuses dans un événement relevant de l’industrie du luxe, ont soulevé des interrogations sur la frontière entre respect du sacré et récupération visuelle à des fins commerciales.
Une esthétique déjà familière
Ce n’est pas la première fois que Domenico Dolce et Stefano Gabbana explorent l’imagerie chrétienne dans leurs collections. Les motifs byzantins, les croix serties de pierres, ou encore les représentations de madones ont régulièrement orné leurs créations passées. Ils revendiquent une approche enracinée dans leur culture d’origine, profondément liée à l’histoire religieuse du sud de l’Italie.
Leur démarche, selon certains observateurs, se veut moins provocante qu’artistique. La tension réside cependant dans le contexte spécifique de ce dernier défilé, qui mêlait directement autorités religieuses et symboles de pouvoir spirituel à l’univers de la mode, généralement perçu comme profane.
Des critiques et des soutiens
Les critiques n’ont pas tardé à émerger, y compris dans les milieux catholiques. Certains fidèles et commentateurs ont exprimé leur désaccord, estimant que cette association banalisait les signes du sacré. D’autres, au contraire, ont souligné la qualité artisanale des pièces présentées et la référence explicite à la beauté liturgique, sans intention irrévérencieuse.
Le prêtre Don Alberto Rocca, proche de Domenico Dolce, a défendu l’approche des créateurs, affirmant que leur démarche relevait d’un profond attachement culturel et d’un souci de transmission. Ce positionnement soulève néanmoins une question de fond sur le rôle et les limites de l’expression artistique face au religieux, en particulier dans une société occidentale marquée par une sensibilité croissante aux questions de respect des croyances.
Une récurrence dans le débat public
La polémique autour de Dolce & Gabbana s’inscrit dans une série de débats plus larges sur la place du religieux dans les sphères culturelles et commerciales. La mise en scène de symboles chrétiens dans le spectacle, la publicité ou la mode n’est pas nouvelle, mais elle suscite des réactions d’autant plus vives qu’elle implique désormais des figures religieuses officielles.
La présence d’hommes d’Église dans un défilé de luxe pose un dilemme éthique dans un contexte où l’institution catholique cherche à se rapprocher des plus modestes tout en s’ouvrant à la société contemporaine. Ce type d’événement interroge également les critères d’acceptabilité de l’appropriation culturelle quand il s’agit de foi et de traditions sacrées.
À mesure que l’industrie de la mode continue de chercher de nouvelles inspirations dans le patrimoine religieux mondial, ces tensions pourraient devenir de plus en plus fréquentes.

Le prêtre Don Alberto Rocca, proche de Domenico Dolce, a défendu l’approche des créateurs, affirmant que leur démarche relevait d’un profond attachement culturel et d’un souci de transmission….
Un prêtre qui défend la communauté de LGBT-Q+ à laquelle il appartient.
Ces maisons de modes n’ont qu’à essayer leurs concepts dépravés avec le Judaïsme ou l’Islam et on va rigoler un peu.