Drogue au Maghreb : une offensive de choc annoncée

Dans la région du Maghreb, le trafic de drogue reste un défi constant. L’Algérie et le Maroc, malgré leur rivalité historique, sont confrontés à un problème commun qui fragilise la jeunesse et alimente les réseaux criminels. Si cette concurrence entre voisins s’exprime souvent sur le terrain politique ou diplomatique, elle pourrait aussi devenir un moteur pour renforcer la lutte contre les stupéfiants. Dans un espace où les frontières servent parfois de passage aux trafiquants, chaque mesure prise par un pays peut inciter l’autre à renforcer ses propres mécanismes de contrôle.

L’Algérie durcit le ton avec une nouvelle loi

D’après nos confrères d’Observalgérie, Alger vient d’adopter une mesure jugée décisive. Le gouvernement a choisi d’autoriser la publication des noms et des photos des trafiquants arrêtés en flagrant délit ou impliqués dans des affaires graves. Cette décision s’appuie sur la loi organique. Le texte encadre la diffusion de ces informations en la limitant aux cas où la sécurité publique est menacée ou lorsque des suspects sont en fuite.

L’objectif est clair : renforcer la transparence et dissuader les récidives. En affichant publiquement les identités des personnes impliquées, les autorités veulent briser l’impunité qui a longtemps entouré certains réseaux. Cette mesure vise également à faciliter la coopération avec la population dans l’identification et la localisation de suspects recherchés.

Une lutte appelée à se renforcer dans toute la région

Pour l’Algérie, il ne s’agit pas seulement d’une réforme juridique, mais d’un signal fort envoyé aux trafiquants. L’État veut montrer qu’il ne tolérera plus les réseaux qui menacent la jeunesse et l’économie nationale. Cette fermeté pourrait aussi stimuler une dynamique régionale. Dans un contexte où le Maroc, principal producteur de résine de cannabis, fait face lui aussi à de fortes pressions internationales, l’initiative algérienne pourrait encourager une rivalité constructive dans la lutte contre la drogue. Au-delà des tensions politiques, une telle dynamique profiterait à l’ensemble du Maghreb. Car si la compétition reste vive entre Alger et Rabat, l’ennemi commun reste ce commerce illicite qui détruit des vies et alimente l’insécurité.

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