France : l’autopsie de Jean Pormanove écarte l’intervention d’un tiers

Le streameur français Jean Pormanove, décédé le 18 août lors d’un direct marathon sur la plateforme Kick, a fait l’objet d’une autopsie à Nice le 21 août. Les experts privilégient une cause médicale ou toxicologique, sans trace d’agression externe.

Des conclusions médico-légales qui orientent l’enquête

Le parquet de Nice a annoncé que l’examen post-mortem n’a révélé aucune lésion traumatique susceptible d’expliquer le décès de Jean Pormanove, de son vrai nom Raphaël Graven. Les spécialistes ont toutefois identifié des ecchymoses anciennes sur les membres inférieurs, sans lien direct avec la mort. Les médecins légistes écartent donc l’hypothèse d’une action violente d’autrui et se tournent vers une origine médicale ou liée à des substances, comme un trouble cardiaque ou un problème métabolique.

Des analyses toxicologiques et anatomopathologiques complémentaires sont en cours afin de préciser les causes. Les résultats seront essentiels pour l’avancée du dossier, alors que plusieurs acteurs du milieu du streaming sont déjà entendus dans le cadre de l’enquête. Cette affaire alimente un débat plus large sur les dérives de certains contenus en ligne, et plusieurs voix réclament un encadrement renforcé, un sujet qui pourrait être approfondi dans un prochain rapport parlementaire.

Le parcours d’un streameur controversé

Figure connue des réseaux sociaux en France, Jean Pormanove s’était imposé au fil des années comme une personnalité du streaming grâce à des lives extrêmes, souvent organisés dans la maison collective baptisée “Le Lokal”. Sa notoriété s’était construite sur des séquences provocatrices et des défis de longue durée, suivis par un public fidèle. Ce positionnement lui avait valu autant de soutien que de critiques, certains observateurs dénonçant un climat de violences physiques et psychologiques dans ces émissions.

Le 18 août, au cours d’un direct qui avait déjà dépassé 12 jours consécutifs, il s’est effondré devant les caméras. La diffusion a immédiatement relancé les interrogations sur la responsabilité des plateformes d’hébergement. Début 2025, des enquêtes avaient déjà été ouvertes pour vérifier de possibles infractions commises dans le cadre de ces programmes collectifs. Plusieurs streamers, dont certains collaborateurs proches, avaient été placés en garde à vue avant d’être relâchés, mais restent sous le coup de procédures judiciaires.

Les conclusions préliminaires de l’autopsie recentrent aujourd’hui la question sur l’état de santé du streameur et ses conditions de vie, tandis que la police judiciaire poursuit l’analyse des enregistrements afin de retracer avec précision les dernières heures du direct.

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