La France teste une chirurgie plus efficace que le Bypass contre l’obésité

Une étude clinique menée dans plusieurs hôpitaux français révèle que la technique SADI-S pourrait offrir une perte de poids supérieure à celle du bypass gastrique. Les résultats, publiés dans une revue médicale internationale, ouvrent la voie à une éventuelle évolution des pratiques chirurgicales.

Une nouvelle piste pour améliorer les résultats

Les équipes de recherche en France ont suivi 381 patients opérés dans 22 centres hospitaliers sur deux ans afin de comparer le bypass gastrique en Y au SADI-S, une méthode encore peu répandue. Les données montrent que les personnes ayant subi le SADI-S ont perdu en moyenne 76 % de leur excès de poids, contre 68,1 % pour celles opérées par bypass classique.

Le suivi a également porté sur le diabète de type 2. Les deux techniques affichent des taux proches de rémission, environ six patients sur dix. Toutefois, le SADI-S semble plus efficace chez les diabétiques nouvellement diagnostiqués, probablement grâce à une réponse hormonale différente au niveau de l’intestin. Ces résultats pourraient susciter l’intérêt des autorités de santé et être repris dans les futures recommandations médicales.

Un enjeu face à l’épidémie mondiale d’obésité

L’obésité est devenue l’un des défis sanitaires majeurs de ce siècle. L’Organisation mondiale de la santé estime que plus de 650 millions d’adultes en sont aujourd’hui atteints, un chiffre qui ne cesse de croître depuis les années 1980. Les conséquences incluent des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de diabète, de cancers ou encore de troubles musculo-squelettiques. Cette progression inquiète particulièrement les systèmes de santé qui doivent adapter leurs réponses, en combinant prévention, accompagnement nutritionnel et solutions chirurgicales.

Le SADI-S présente cependant des limites : des complications précoces comme les fuites anastomotiques ou des diarrhées sévères ont été signalées, tandis que le bypass entraîne davantage de problèmes tardifs tels que les occlusions intestinales. Les chercheurs insistent sur la nécessité d’un suivi nutritionnel strict pour éviter les carences, notamment en vitamines liposolubles.

Un suivi sur cinq à dix ans est prévu pour vérifier si cette technique garde son efficacité et reste sûre dans la durée.

Laisser un commentaire