L’Algérie amorce un virage stratégique dans son secteur pharmaceutique. Après avoir renforcé sa capacité de production nationale, le pays ambitionne désormais de s’imposer comme un acteur clé de l’exportation de médicaments sur le continent africain. Cette orientation s’inscrit dans une volonté de diversification économique et de coopération sud-sud renforcée.
Selon Algérie360, cette dynamique s’est concrétisée dès juillet dernier avec l’acheminement d’un important lot de médicaments vers la Mauritanie, marquant le début d’une offensive algérienne sur les marchés africains. Une étape saluée comme un signal fort de la capacité du pays à répondre à des besoins régionaux grandissants.
Dans le même esprit, Alger a récemment exprimé son intérêt pour une collaboration plus étroite avec le Zimbabwe. Le ministre de l’Industrie pharmaceutique a assuré à l’ambassadeur zimbabwéen la disponibilité de l’Algérie à fournir des produits médicaux de qualité. Les discussions ont également porté sur la mise en place de partenariats industriels, incluant transfert de technologies, investissements conjoints et coopération commerciale.
Aujourd’hui, l’Algérie couvre près de 80 % de sa demande interne en médicaments grâce à une industrie locale dynamique. Le pays compte 218 structures pharmaceutiques, dont 138 sont orientées vers la production. Ce socle solide permet à Alger de se projeter vers l’international, avec un accent particulier sur le continent africain, jugé prioritaire pour sa proximité et ses besoins croissants.
Au-delà des enjeux commerciaux, cette stratégie reflète aussi une volonté de solidarité régionale, en facilitant l’accès à des traitements abordables dans des pays souvent confrontés à des pénuries. L’Algérie entend ainsi se positionner comme un partenaire fiable dans un domaine essentiel à la santé publique.



