Les députés ont adopté à Dakar le projet de loi définissant le statut et la protection des lanceurs d’alerte. Le texte, présenté par le ministre de la Justice, vise à renforcer la lutte contre la corruption et à sécuriser ceux qui signalent les pratiques illicites.
Un cadre légal pour encourager les signalements
L’Assemblée nationale a adopté ce lundi le projet de loi n°13/2025, en présence du garde des Sceaux, Ousmane Diagne. Selon lui, la réforme permettra d’inciter les citoyens à dénoncer la fraude et les manquements dans la gestion publique. Il a toutefois précisé qu’« il ne suffit pas de lancer une alerte » pour bénéficier d’une récompense, celle-ci n’étant possible que si l’information contribue effectivement à une enquête concluante.
Le rapport issu des travaux d’intercommission, présenté par le député Youngare Dione, a rappelé que le Sénégal est signataire de la Convention de l’Union africaine adoptée en 2003 à Maputo. Cet instrument engage les États à protéger les informateurs et les témoins dans les affaires de corruption, y compris en préservant leur identité.
Une journée consacrée aux réformes de transparence
La journée du mardi 26 août est consacrée à deux textes majeurs : la loi n°13/2025 sur la protection des lanceurs d’alerte le matin et la loi n°14/2025 sur l’accès à l’information l’après-midi. Ce calendrier traduit une volonté politique d’articuler les outils juridiques de lutte contre la corruption et de promotion de la transparence.
Ces mesures s’ajoutent à d’autres réformes récentes, dont la création d’un nouvel OFNAC et la mise en place d’un mécanisme obligatoire de déclaration de patrimoine, témoignant d’un cadre institutionnel en constante consolidation.
Le vote de ce texte marque une étape supplémentaire dans l’arsenal législatif sénégalais de lutte contre la corruption et de protection des citoyens qui s’engagent dans ce combat.


