Sénégal : Un membre de la coalition "Diomaye Président" en prison

L’informaticien Bougar Diouf, membre de la coalition politique Diomaye Président, a été jugé coupable de diffusion de fausses nouvelles. Il a écopé d’une peine d’un mois de prison ferme à l’issue de son procès à Dakar.

Une condamnation liée à ses publications en ligne

Le tribunal a reconnu Bougar Diouf coupable d’avoir diffusé des accusations mettant en cause le Premier ministre Ousmane Sonko et la situation en Casamance. Les faits concernent notamment un commentaire adressé à un internaute surnommé Akhenaton, dans lequel il suggérait d’interpeller le chef du gouvernement pour qu’il demande « aux rebelles de la Casamance » de cesser d’acheter des armes à Paris et en Turquie.

Lors de son audition, l’intéressé a expliqué qu’il s’était contenté de relayer des propos tenus par un membre du MFDC dans une vidéo déjà accessible en ligne. Il a déclaré que son intention n’était pas de « jeter le discrédit sur qui que ce soit », mais le tribunal a estimé que ses publications constituaient une infraction à la législation sur la cybercriminalité.

Contexte politique et application de la loi

Le Sénégalais Bougar Diouf, président de l’Union des Panafricanistes Sénégalais (UPS) et membre actif de la coalition DiomayePrésident, est la dernière figure politique à être sanctionnée pour des propos tenus sur les réseaux sociaux. Cette affaire intervient dans un contexte où les autorités multiplient les poursuites pour diffusion de fausses nouvelles, en s’appuyant sur la loi relative à la cybercriminalité.

La peine d’un mois ferme prononcée contre lui s’ajoute aux précédentes condamnations de militants et activistes, reflétant la volonté des pouvoirs publics de marquer une vigilance accrue face aux publications numériques jugées sensibles.

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