À l’aube d’une rencontre déterminante entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine en Alaska ce vendredi, l’Europe se retrouve en retrait, sans rôle direct dans le dialogue qui pourrait décider de l’avenir de l’Ukraine. Malgré plusieurs appels pour une implication renforcée, les États européens paraissent réduits à un rôle d’observateurs.
Une voix européenne peu entendue avant le sommet
Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a plaidé lundi pour une meilleure concertation européenne avant la tenue de la réunion entre Washington et Moscou. Cependant, il semble que ces demandes ne modifient pas la dynamique établie, laissant les pays du continent hors des discussions stratégiques. Cette mise à l’écart soulève des questions sur l’influence réelle de l’Union européenne dans ce dossier.
En parallèle, Vladimir Poutine a laissé entendre qu’il pourrait poursuivre les négociations même en l’absence du président ukrainien Volodymyr Zelensky, rejetant ainsi l’idée de pourparlers à trois proposée par Donald Trump. Ce refus alimente les inquiétudes quant à une possible exclusion de l’Ukraine elle-même du processus décisionnel.
Une coalition européenne mobilisée mais en retrait
Les principales capitales européennes, parmi lesquelles Berlin, Rome, Paris…associées à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont souligné ce week-end qu’aucune résolution durable ne peut s’envisager sans que l’Ukraine participe activement aux négociations.
Malgré cette prise de position forte, la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, organisée ce lundi en visioconférence, s’est surtout axée sur la préparation et la définition d’une stratégie commune que sur une influence directe dans les pourparlers américano-russes.
Une Europe spectatrice d’une diplomatie bilatérale
Alors que l’Europe est un partenaire clé pour l’Ukraine sur les plans politique et économique, elle reste marginalisée dans ce moment diplomatique majeur. Les Européens ont par ailleurs affirmé qu’aucun compromis territorial ne saurait être accepté, préservant ainsi le principe d’intégrité du territoire ukrainien, mais ce message ne semble pas peser directement dans les échanges prévus entre Washington et Moscou.
Cette configuration met en lumière les limites actuelles de la capacité européenne à influencer les négociations internationales sur des enjeux aussi sensibles que le conflit ukrainien. Le rôle d’observateur dont elle est assignée pose la question de sa position stratégique sur la scène mondiale.
Le déroulement du sommet de Alaska vendredi sera ainsi un test important, non seulement pour l’avenir du conflit en Ukraine, mais aussi pour la reconnaissance du poids de l’Europe dans la diplomatie internationale contemporaine.




Quan on n’est pas à la table de négociations, c’est qu’on est au menu !
« l’absence du président ukrainien Volodymyr Zelensky »
Depuis quand on demande l’avis d’une marionnette ?