Blindés “made in Morocco” : une usine qui change la donne

Le royaume inaugure ce lundi 22 septembre à Berrechid sa première unité de production de véhicules militaires blindés rapporte Le360. Fruit d’une coopération avec le groupe indien Tata Advanced Systems Limited, le site doit livrer des modèles WhAP 8×8 destinés aux Forces armées royales. Les responsables évoquent un tournant industriel et sécuritaire, avec des retombées économiques locales notables. L’usine, baptisée Tata Advanced Systems Maroc (TASM), ambitionne de produire chaque année une centaine d’unités. Elle symbolise une étape supplémentaire dans le rapprochement stratégique entre le Maroc et l’Inde.

Une production stratégique au service de la défense et de l’économie

La nouvelle usine de Tata Advanced Systems Maroc (TASM) s’inscrit dans un programme industriel ambitieux. L’objectif affiché est de fabriquer 400 blindés à roues WhAP 8×8 au total, aussi connus sous l’appellation Kestrel, dont 150 unités réservées aux Forces armées royales. Cette capacité de production, estimée à 100 véhicules par an, place le Maroc parmi les rares pays africains capables d’assurer localement une partie de leur équipement militaire. Les autorités rappellent également que l’usine favorisera la création de 100 emplois directs et de 250 emplois indirects, tout en renforçant les compétences locales grâce à des formations spécialisées suivies en Inde.

Ce site de Berrechid, encore inédit dans le paysage industriel marocain, représente un levier de développement économique. L’investissement devrait favoriser la mise en place d’un réseau de sous-traitance et de maintenance, offrant ainsi des opportunités à de nombreuses entreprises locales. Le coût global du projet n’a pas été dévoilé, mais des analystes estiment qu’il s’agit d’une opération de grande ampleur. Plusieurs experts voient dans cette initiative une ouverture vers des marchés régionaux, notamment pour des contrats d’exportation potentiels qui pourraient faire l’objet de négociations dans les prochaines années.

La sécurité, un défi mondial et africain

La mise en service de TASM s’inscrit dans un contexte international marqué par des tensions et des conflits persistants. La sécurité est désormais un défi majeur pour les États, et l’Afrique n’échappe pas à cette réalité. De la lutte contre le terrorisme au Sahel aux opérations de maintien de la paix, les forces armées africaines doivent faire face à des menaces multiples, souvent transnationales. Cette réalité pousse plusieurs pays du continent à investir davantage dans leurs capacités de défense et à réduire leur dépendance vis-à-vis des importations. Le choix du Maroc de lancer une production locale répond à cette dynamique et témoigne de sa volonté d’asseoir une autonomie stratégique.

Le partenariat conclu avec l’Inde illustre aussi une évolution des relations internationales du royaume. Longtemps tourné vers l’Europe et les États-Unis pour l’acquisition d’armements, Rabat diversifie aujourd’hui ses partenaires. La coopération avec Tata Advanced Systems Limited ouvre la voie à des transferts de technologie et à un partage d’expertise qui vont au-delà de la simple assemblage industriel.

2 réflexions au sujet de “Blindés “made in Morocco” : une usine qui change la donne”

  1. bêtises humaines ,au lieu de chercher la paix et vivre sa vie courte convenablement satisfaire ses citoyens en nourritures et logements construire des écoles des hôpitaux ,on constuit des blindes pour vivre dans la peur et le desaroi . le monde change regarder Israël complètement isolé.

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