Brésil : les USA s'en prennent à la femme d'un juge

Jair Bolsonaro, figure controversée de la politique brésilienne, a écopé d’une peine de 27 ans d’emprisonnement pour avoir tenté de renverser les résultats de l’élection présidentielle de 2022, perdue face à Luiz Inácio Lula da Silva. Ce verdict historique, rendu par la Cour suprême du Brésil, a suscité des réactions vives à travers le monde, notamment en raison des liens étroits entre Bolsonaro et l’ex-président américain Donald Trump.

En réaction, les États-Unis ont immédiatement riposté en imposant des sanctions contre des magistrats brésiliens, espérant ainsi obtenir la libération de Bolsonaro ou, à défaut, une atténuation de sa peine. Cette intervention sans précédent marque un virage brutal dans les relations entre les deux pays, déjà fragilisées par des divergences politiques croissantes.

Les USA, au chevet de Bolsonaro

La condamnation repose sur des accusations selon lesquelles Bolsonaro aurait orchestré des manœuvres pour contester sa défaite électorale et s’accrocher au pouvoir. Le procès, très médiatisé, a creusé un fossé entre ses partisans et les institutions judiciaires brésiliennes, ces dernières étant accusées par ses soutiens de partialité. De leur côté, les autorités américaines, sous l’influence de l’équipe de Trump, ont dénoncé une « chasse aux sorcières politique », aggravant la crise diplomatique en ciblant directement les acteurs clés du système judiciaire brésilien.

Les États-Unis durcissent leur réponse avec des sanctions ciblées

Washington a étendu ses mesures coercitives en visant cette fois l’entourage proche du juge Alexandre de Moraes, architecte de la condamnation de Bolsonaro. Parmi les personnes touchées figurent des membres de sa famille, dont son épouse, ainsi que des entreprises qui leur sont liées. Leurs avoirs aux États-Unis ont été gelés, et toute interaction avec des entités américaines leur est désormais interdite. Ces sanctions visent à exercer une pression maximale sur la justice brésilienne, que l’administration américaine accuse d’agir de manière arbitraire et politisée.

Pour justifier ces mesures, les États-Unis invoquent des atteintes aux droits humains et une instrumentalisation de la justice à des fins partisanes. Plusieurs responsables américains, dont d’anciens membres de l’administration Trump, ont ouvertement critiqué le juge Moraes, l’accusant de mener une répression sélective contre les alliés de Bolsonaro jetant l’opprobre sur la justice brésilienne et sa partialité.

2 réflexions au sujet de “Brésil : les USA s'en prennent à la femme d'un juge”

Laisser un commentaire