Elon Musk ne se contente plus de révolutionner l’accès à Internet avec Starlink et ses 9 700 satellites en orbite. Son entreprise, SpaceX, franchit une nouvelle étape en visant rien de moins que le marché de la téléphonie mobile. L’objectif ? Permettre aux smartphones de se connecter directement à ses satellites, sans dépendre des réseaux terrestres. Une ambition qui pourrait ébranler les opérateurs historiques.
Cette innovation repose sur la technologie Direct-to-Device (D2D), éliminant le besoin d’antennes relais. Grâce à sa mégaconstellation, SpaceX promet une couverture mondiale et instantanée, même dans les zones les plus isolées, là où les opérateurs traditionnels échouent ou surfacturent.
17 milliards de dollars pour s’affranchir des télécoms
Pour concrétiser ce projet, SpaceX a racheté des fréquences à Echostar pour un montant pharaonique. Une manœuvre stratégique qui lui évite de négocier avec les géants des télécoms, souvent accusés de monopoles coûteux et peu innovants. Avec cette autonomie, l’entreprise se positionne en outsider disruptif, prêt à bousculer un secteur verrouillé depuis des décennies.
Des satellites nouvelle génération… et des défis colossaux
Dès 2025, les premiers tests grandeur nature devraient commencer, avec des smartphones équipés de puces compatibles. Mais le calendrier reste serré : il faudra attendre 2027-2028 pour voir une flotte de satellites spécialement conçus pour le D2D. Un autre écueil ? L’encombrement de l’orbite basse, déjà saturée par les 30 000 satellites prévus dans la constellation Starlink.
Si SpaceX réussit son pari, le marché des télécoms, évalué à 10 milliards de dollars d’ici 2033, pourrait basculer. Mais entre adaptation des terminaux, régulations et risques de collisions spatiales, le chemin est semé d’embûches. Les opérateurs traditionnels ont donc du souci à se faire et pourraient, dans le même temps, anticiper l’arrivée éventuelle d’Elon Musk sur ce marché, en proposant des offres compétitives et plus proches des attentes des utilisateurs.
Reste à savoir ce que Musk compte vraiment faire. S’agit-il d’un projet viable dans le temps ? Avec Tesla, SpaceX ou encore X, le milliardaire américain est déjà bien occupé. En se penchant sur un marché porteur, mais bien ancré, il pourrait bien rencontrer de sérieux défis auxquels il n’avait jamais été vraiment confronté auparavant, notamment depuis qu’il a perdu en popularité auprès des américains, à cause de son engagement politique.



