Le rachat d’actions, ou share buyback, consiste pour une entreprise à racheter ses propres titres en circulation. Cette manœuvre financière a pour effet de réduire le nombre d’actions disponibles, ce qui peut revaloriser celles restantes et envoyer un signal positif aux marchés : l’entreprise croit en sa santé financière et en ses perspectives.
Pour les actionnaires, cette pratique se traduit souvent par une hausse du bénéfice par action en quelques heures, journées et un renforcement de l’influence des principaux détenteurs, comme les dirigeants ou les grands investisseurs.
Chez les géants technologiques, et notamment Tesla, un rachat d’actions initié par une figure charismatique comme son PDG suscite une attention particulière. Une telle décision est généralement perçue comme un gage de confiance dans la trajectoire de l’entreprise, mais elle peut aussi alimenter les polémiques, surtout lorsqu’elle s’inscrit dans le cadre de dispositifs de rémunération jugés excessifs ou discutables.
Une opération audacieuse par Elon Musk
Elon Musk a récemment marqué les esprits en rachetant massivement des actions Tesla. Selon les registres officiels, il a investi près d’un milliard de dollars pour acquérir plusieurs millions de titres, à des cours variant entre 370 et 400 dollars. L’effet sur le marché a été immédiat : en l’espace de cinq jours, l’action Tesla a bondi de 20 %, s’établissant à 418 dollars.
Cette acquisition s’inscrit dans un contexte marqué par l’annonce d’un plan de rémunération exceptionnel pour Musk. Le conseil d’administration de Tesla a dévoilé un projet valorisé à plus de 1 000 milliards de dollars sur dix ans, qui sera soumis à l’approbation des actionnaires en novembre 2025.
Musk pourrait augmenter son capital au sein de Tesla
Ce dispositif, lié à des objectifs de croissance très ambitieux, pourrait porter la part de Musk dans le capital à 25 %, renforçant encore son emprise sur le groupe. Parmi ces objectifs figure une valorisation boursière cible de 8 500 milliards de dollars, un pari audacieux dans un environnement où la concurrence, notamment chinoise, avec les géants que sont BYD ou Xiaomi, qui bousculent les codes et qui ciblent des marchés émergents (notamment au Maghreb) mais aussi déjà bien développés, comme en Europe, même si ce marché est quelque peu saturé à cause des nombreuses obligations légales imposées par Bruxelles. S’ajoutent à ces défis associés à la concurrence, les défis technologiques auxquels fait face l’entreprise, notamment pour ses robots-taxis, ses véhicules autonomes (qui se conduisent seuls) ainsi que les développements IA associés au projet Optimus, notamment. En cas d’échecs successifs, Tesla pourrait alors connaître de sérieux remous.



Bidouille, bidouille … technique bien connue de ceux qui manipulent les boursicoteurs