Une recherche menée au Canada indique que des traitements très répandus pour favoriser le sommeil pourraient avoir l’effet inverse. Les scientifiques ont observé 101 adultes âgés de 55 à 80 ans, en comparant leur sommeil sur plusieurs nuits. Les benzodiazépines et les « médicaments en Z« , entraînent un sommeil moins réparateur et perturbent l’activité cérébrale. L’usage régulier de ces médicaments pourrait donc détériorer le repos nocturne, préviennent les experts.
Sommeil et médicaments : des effets inattendus
Le Dr Thanh Dang-Vu, neurologue et co-auteur de l’étude, a suivi trois catégories de participants : ceux ayant un sommeil normal, les insomniaques non traités et ceux prenant un somnifère spécifique plus de trois fois par semaine depuis plusieurs mois. Les traitements analysés incluent le zolpidem, l’alprazolam, le bromazépam, le diazépam, et la zopiclone. Les enregistrements nocturnes ont révélé que le sommeil profond diminuait tandis que les phases légères s’allongeaient. Selon le Dr Dang-Vu, « ces médicaments peuvent dégrader la qualité du sommeil« , ce qui pose des risques pour le cerveau avec le temps. Les résultats ont été publiés dans la revue Sleep, et ils incitent à repenser les pratiques de prescription.
Rôle du sommeil et encadrement médical
Le sommeil est crucial pour la mémoire, l’équilibre hormonal et le bon fonctionnement du cerveau. Un déficit du sommeil profond peut favoriser des troubles cognitifs et des perturbations de l’humeur. Depuis leur introduction dans les années 1960 et 1970, les benzodiazépines et molécules similaires ont été utilisées pour traiter l’insomnie, avec des recommandations strictes pour éviter les abus. Les chercheurs recommandent une réduction progressive des doses, toujours sous contrôle médical, afin de limiter les effets négatifs.
Les analyses des ondes cérébrales montrent que l’usage prolongé de ces somnifères provoque un déséquilibre significatif de l’activité nocturne, affectant la vigilance et la concentration le lendemain. Ces observations mettent en lumière la nécessité d’un suivi attentif et individualisé pour les personnes prenant régulièrement ces médicaments.
Ces résultats soulignent que les somnifères très utilisés ne garantissent pas un sommeil réparateur et que l’accompagnement médical reste essentiel pour améliorer le repos nocturne.




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