Depuis le déclenchement du conflit en Ukraine, certains pays africains, à l’image de l’Algérie, du Maroc et du Nigeria, ont su exploiter leurs ressources énergétiques pour se positionner comme des acteurs clés sur le marché mondial, en remplacement partiel de la Russie.
Pourtant, cette croissance récente ne doit pas occulter les fragilités persistantes, notamment la dépendance historique de nombreux pays africains envers des institutions financières comme le FMI ou la Banque mondiale. Ces organismes, souvent accusés d’imposer des politiques inadaptées aux spécificités locales, continuent de façonner les orientations économiques du continent.
Une vision d’autonomie africaine
Lors d’une intervention à une foire commerciale en Algérie, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo a appelé à réduire la dépendance de l’Afrique aux institutions directement associées aux accords de Bretton Woods. Selon lui, ces structures, conçues pour servir les intérêts occidentaux, ne répondent que partiellement aux besoins réels du continent.
Il défend ainsi l’idée d’un recentrage sur les échanges intra-africains, affirmant que les pays doivent s’appuyer sur leurs propres atouts pour construire des économies plus solides et autonomes. Bien que cette position soit personnelle, elle résonne avec les aspirations d’une partie grandissante des dirigeants africains.
Vers une coopération intra-africaine renforcée
Obasanjo souligne le rôle central de l’Union africaine (UA) dans la promotion d’une intégration économique plus poussée. Des projets comme la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) incarnent cette volonté de créer un espace économique unifié, susceptible de dynamiser les échanges et d’accélérer l’industrialisation.
Toutefois, pour que cette ambition devienne réalité, les États doivent adopter une gestion budgétaire plus rigoureuse, renforcer la lutte contre la corruption et mieux valoriser leurs ressources, qu’elles soient internes ou issues de partenariats extérieurs.
Or, ces travaux semblent ne pas forcément avancer aussi rapidement que ce qui serait souhaitable, retardant ainsi le développement économique du continent et surtout, son unité face aux géants que sont les États-Unis, la Chine ou encore l’Europe.



Un petit couac dans votre texte, Mr. O.Obasanjo n’a jamais cité le Maroc, un royaume ou foisonnent des galapiats de toutes espèces, comme un pays qui a réussit le transfert de son modèle économique. Mr O.Obasanjo parlait de la bifurcation économique l’Algérie et du Nigéria qui ont réussit la rupture systémique et non un verdissement des pratiques en places comme c’est le cas au Maroc. Les deux pays ont aussi intégrés dans leur bifurcation les enjeux de justice sociale en stimulant l’implication collective et en repensant les modes de production pour assurer une distribution plus juste des ressources comme la promotion de la gestion durable de l’eau.
Mieux vaut tard que jamais. D’ailleurs, le Président Obasanjo a été toujours un des rares chefs d’État raisonnables de l’Afrique Noire. Allez-vous imprégner de son avènement et de ses réalisations dans son pays.
Après avoir bien profité du système, ils se découvrent presque tous panafricanistes au soir de leur vie … Hummm
Nos dirigeants africains, c’est dans leur sommeil de vieillesse qu’ils ont des idées sensées 🤣
vous avez raison