Le Royaume-Uni en guerre contre la Russie ? Les aveux de l’ex-DG du MI5

Depuis le début de la guerre en Ukraine, les pays européens s’efforcent de maintenir un équilibre fragile : soutenir Kyiv par des moyens économiques et militaires tout en évitant un affrontement direct avec Moscou. Cette ligne de conduite traduit la crainte d’une escalade qui transformerait le conflit en un affrontement ouvert entre puissances nucléaires. Pourtant, certains signaux récents remettent en question cette séparation apparente entre guerre et paix, suggérant qu’une forme de confrontation plus diffuse est déjà en cours.

Une guerre sans champ de bataille

Eliza Manningham-Buller, ancienne directrice générale du MI5, a livré son analyse dans un épisode du podcast « Lord Speaker’s Corner », produit par la Chambre des Lords. Elle y a affirmé que le Royaume-Uni pourrait déjà se trouver engagé dans une confrontation avec la Russie, non pas par le biais d’un affrontement armé traditionnel, mais à travers ce qu’elle décrit comme une guerre hybride.

Selon elle, cette confrontation se manifeste par des cyberattaques, des opérations d’espionnage et des actes de sabotage sur le territoire britannique. Manningham-Buller a notamment évoqué l’incendie d’un entrepôt en Angleterre, soupçonné d’avoir été provoqué par des agents liés à Moscou pour perturber les livraisons destinées à l’Ukraine. Elle estime que ces actions répétées traduisent une hostilité persistante et ciblée contre le Royaume-Uni et ses alliés, brouillant les frontières entre temps de paix et d’affrontement militaire.

La responsable a aussi souligné que cette « guerre » ne se résume pas à des actions visibles. Elle inclut, selon elle, un ensemble de pressions, d’intrusions numériques et d’opérations clandestines destinées à saper la résilience des sociétés démocratiques et à tester leur seuil de tolérance.

Le dilemme de la riposte occidentale

Les propos de l’ancienne cheffe du renseignement interviennent alors que Londres et plusieurs autres capitales européennes cherchent à maintenir leur soutien à Kyiv sans provoquer une réaction militaire directe de la Russie. Cette approche est d’autant plus délicate que la guerre hybride se déroule hors des cadres classiques du droit international et de la diplomatie : une cyberattaque paralysant un réseau électrique ou un sabotage logistique peut avoir des effets comparables à une frappe militaire, tout en échappant à la notion de conflit armé déclaré.

Pour Manningham-Buller, reconnaître que cette confrontation est déjà en cours impliquerait de repenser les réponses à y apporter. Elle prévient que le refus de qualifier ces attaques de guerre hybride peut encourager leur banalisation, laissant le champ libre à Moscou pour poursuivre ses opérations tout en évitant des représailles franches.

Son avertissement souligne un paradoxe : les pays européens veulent éviter une guerre directe, mais sont confrontés à un adversaire qui privilégie des méthodes indirectes pour les affaiblir. Cette réalité pourrait contraindre Londres et ses partenaires à revoir leurs seuils de riposte et à adapter leurs politiques de sécurité pour répondre à un conflit qui se joue en grande partie hors des champs de bataille traditionnels.

4 réflexions au sujet de “Le Royaume-Uni en guerre contre la Russie ? Les aveux de l’ex-DG du MI5”

    • Ca va biloute ? Tu sais que ça se soigne très bien ton trouble dysfonctionnel de la prostate. Tu pisseras droit après ça !

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      •  » trouble dysfonctionnel de la prostate. …. droit après ça !… »
        Ah bon!
        Désolé pour toi. ET pourtant je savais que tu es une très vieille branche.
        Tout va bien pour moi de ce côté-là.

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  1. La GB ne vise pas à aider les Ukrainiens mais à mettre la main sur Odessa et la Crimée. Zobensky a déjà vendu une partie d’Odessa aux Angliches mais ceux-ci veulent aussi Sébastopol …

    Après, il y aura des moudus qui viendront bavasser que ce sont les Russes les impérialistes mais le calccul du QI se faisant sur une base statistique, plus ils sont c.o.n.s, plus je suis intelligent. Youpïe

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