Les États d’Afrique, et plus particulièrement ceux du Maghreb, ont multiplié les efforts pour moderniser leurs armées. Des milliards de dollars ont été consacrés à l’acquisition de blindés, de frégates et surtout d’avions de combat, transformant certaines capitales en vitrines d’arsenaux flambant neufs. Derrière cette course aux équipements se cache une logique de survie stratégique : après avoir observé la rapidité avec laquelle certaines nations ont été neutralisées par des frappes étrangères, les gouvernements cherchent à éviter le sort de la Libye en 2011. Dans cette compétition régionale, un pays se distingue nettement par la cohérence de ses choix militaires selon une analyse d’experts militaires : l’Algérie.
Une architecture de défense qui n’a pas d’équivalent régional
Selon l’analyse de Military Watch Magazine, l’Algérie a construit, au fil des années, un dispositif aérien et anti-aérien capable de compliquer sérieusement toute tentative d’agression par une puissance étrangère. L’armée algérienne s’appuie sur une combinaison unique de systèmes venus de Russie et de Chine, échappant ainsi aux restrictions souvent imposées par les fournisseurs occidentaux.
Au cœur de ce dispositif, on retrouve des batteries de missiles sol-air de longue portée comme les S-300PMU-2, les S-400 ou encore le système chinois HQ-9. Ces équipements sont complétés par des défenses intermédiaires de type BuK-M2, qui assurent une couverture à moyenne distance. La logique est celle d’un bouclier multicouche, capable de traiter différents niveaux de menace, depuis les drones jusqu’aux avions de chasse les plus modernes.
À cela s’ajoute une flotte aérienne redoutable : plus de 70 Su-30MKA, des Su-35 de dernière génération et des MiG-29M conçus pour l’interception rapide. Les experts notent que, comparativement, ces appareils sont en moyenne plus récents que ceux alignés par Israël ou la Turquie, ce qui confère un avantage technique non négligeable.
Une indépendance militaire devenue rare dans la région
L’autre singularité de l’Algérie tient à son indépendance vis-à-vis des armements occidentaux. Là où des pays comme l’Égypte, l’Arabie saoudite ou la Jordanie dépendent massivement des avions américains F-16, livrés avec des versions allégées et soumis à des restrictions de codes d’utilisation, Alger a choisi une autre voie. En se tournant vers Moscou et Pékin, le pays a acquis des systèmes complets, sans limitation d’emploi, garantissant une liberté d’action totale.
Ce choix stratégique est né d’une leçon amère : en 2011, la Libye voisine, pourtant dotée d’une armée conséquente, a été réduite à l’impuissance face à une campagne aérienne de l’OTAN. Cette expérience a servi de catalyseur, poussant Alger à renforcer massivement sa défense aérienne dès le début des années 2010. Aujourd’hui, cet effort fait de l’Algérie le seul État du Maghreb dont l’espace aérien serait réellement capable de résister à une attaque israélienne ou occidentale, selon le magazine américain.
Un signal au-delà des frontières algériennes
Cette évaluation, si elle ne garantit pas l’invulnérabilité totale de l’Algérie, envoie un signal fort : dans une région où les capacités militaires sont souvent dépendantes de la bonne volonté des fournisseurs occidentaux, Alger fait figure d’exception. Son modèle pourrait inspirer d’autres pays qui cherchent à préserver leur autonomie stratégique. Mais il place aussi l’Algérie dans une position singulière : celle d’un État qui, par ses choix militaires, affirme sa volonté d’indépendance face aux grandes puissances.
En qualifiant l’Algérie de seule nation de la région à disposer d’une défense aérienne crédible, Military Watch Magazine rappelle que la sécurité ne repose pas uniquement sur l’accumulation d’armements, mais aussi sur la liberté d’en user. Et c’est sans doute là que réside la véritable force du « bouclier » algérien.




Faut se méfier des pommades occidentales. Il faut toujours accroitre ses capacités offensives et défensives.
« l’Algérie a construit, au fil des années, un dispositif aérien et anti-aérien capable de compliquer sérieusement toute tentative d’agression par une puissance étrangère. »
Souvenez-vous de l’Iran?. Ce dispositif aérien est voué à l’échec pour commencer. Les Israéliens et américains ont pénétré sans résistance l’espace aérien d’Iran sans faire pour autant détruire aucun appareil de combat de l’ennemi. Si les Russes avaient trahi l’Iran au point de vue défense aérienne, rien n’empêche l’Algérie elle aussi court le risque d’être trahie par les Russes.
L’Iran n’avait aucune aviation crédible et sa DAT était ridicule comparée a l’Algérie. en Algérie, c’est redondant, multi-couches et avec fusion de données entre les systèmes au sol. Des radars de 1000 kms de portee contre les aéronefs furtifs, des S300 PMU2, des BUK-M2, des Pantsyr et tres probablement des S-350 et S-400. Sans compter les brouilleurs au sol et les anciens systèmes et les différents radars d’acquisition.
Bien sur, cela ne la protège pas a 100 % mais rend, comme l’article le souligne, très difficile une action militaire contre ce pays. Pas impossible mais l’agresseur y perdra des plumes. C’est dissuasif et c’est également son role
L’analyse experte de Military Watch Magazine dont la probité n’est plus à faire à néanmoins négliger un élément clé de la défense anti-aérienne du territoire qui n’est autre que la Marine Nationale ou la première ligne de défense anti-aérienne aérienne. En l’espèce, la marine nationale Algérienne est considérée comme la puissance marine la plus importante du continent, du bassin méditerranée et du monde arabe. La flotte imposante de frégates, de corvette et OPV sont équipées de défense anti-aérienne multi-layer comme les S-350 Vityaz, les CIWS et les Agusta Westland AW159 Wildcat, pour couvrir la surface de la ZEE qui s’étend à l’horizon des 200 miles nautiques… le Maroc qui a topé les Arms Trade Control Act (ATCA) et autres End-User Monitoring (EUM) doit faire contre mauvaise fortune bon cœur…