Rentrée scolaire 2025-2026 au Bénin : entre assurances du Gouvernement et grogne syndicale

À quelques jours de la reprise des classes, le Gouvernement a convoqué ce mardi 9 septembre 2025 une session extraordinaire de la Commission nationale de concertation, de consultation et de négociations collectives. La rencontre, organisée dans la salle des fêtes des Tours administratives à Cotonou, était exclusivement consacrée à l’évaluation des préparatifs de la rentrée scolaire et universitaire 2025-2026.

Autour de la table, plusieurs membres du Gouvernement, dont les ministres en charge des différents ordres d’enseignement, des cadres de l’administration, des représentants du patronat (CNP-Bénin, CONEB), ainsi que les Secrétaires généraux et délégués des centrales et confédérations syndicales (CSTB, CSA-Bénin, COSI-Bénin).

Dans son mot d’ouverture, le ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané a rappelé l’importance de l’éducation, « levier par lequel s’opère la transformation sociale, économique et culturelle », avant de mettre en avant les principaux défis : amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, modernisation des curricula, renforcement des infrastructures, intégration du numérique et réduction des inégalités, notamment en faveur des filles et des enfants issus de familles modestes.

Chaque ministre a ensuite exposé les mesures prises dans son secteur. Le Gouvernement a annoncé une avance de trésorerie de plus d’1,5 milliard de FCFA pour soutenir la rentrée. Les primes de rentrée destinées aux enseignants et les prestations des Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) seront versées entre le 20 et le 25 septembre. Les établissements scolaires recevront également les fonds nécessaires à leur fonctionnement pour le premier trimestre. Les discussions avec les partenaires sociaux se sont tenues dans un climat jugé constructif. Elles ont permis d’exprimer d’autres préoccupations, notamment sur les conditions de travail dans l’enseignement.

Pour la CSTB, représentée par Nagnini Kassa Mampo, des insuffisances persistent. Le syndicaliste a rappelé que plusieurs dossiers relatifs aux revendications des travailleurs n’ont pas encore trouvé de solutions. Il a dénoncé « le mépris que le gouvernement du Président Patrice Talon affiche vis-à-vis des exigences des travailleurs et de leurs organisations syndicales », tout en soulignant que les diligences actuelles ne règlent pas les revendications spécifiques des enseignants de tous les ordres d’enseignement et du personnel administratif.

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