Sénégal : Quatre cellules pour piloter le Plan de Redressement économique

Le Premier ministre Ousmane Sonko se rendra le 13 septembre à Milan pour exposer aux Sénégalais établis en Europe les grandes lignes du Plan de redressement économique et social. Cette présentation internationale survient alors que la Primature a récemment structuré l’appareil de suivi du programme à travers la création de quatre cellules spécialisées. L’objectif affiché est clair : donner au pays une boussole opérationnelle qui ne se limite pas aux intentions mais qui guide, étape par étape, la mise en œuvre des réformes et des projets.

Une organisation à quatre temps

Ces cellules fonctionnent comme les pièces d’un moteur bien huilé, chacune ayant un rôle distinct mais indispensable. La première, consacrée aux réformes, doit initier et suivre les changements structurels considérés comme essentiels pour remettre l’économie sur les rails. La deuxième, centrée sur la planification financière et la gestion des risques, établit un calendrier détaillé et sécurise l’utilisation des ressources disponibles.

Un autre groupe s’attèle à l’évaluation et au recensement des initiatives. Sa mission consiste à valider les projets à entreprendre et à mesurer leur impact à l’aide d’indicateurs précis, garantissant ainsi que chaque action apporte une valeur mesurable. Enfin, la quatrième cellule se charge de la communication. Elle a pour mission de vulgariser les choix stratégiques auprès des citoyens, du secteur privé et de l’administration, afin que chacun comprenne et s’approprie la démarche.

Vers une gouvernance plus transparente

Au-delà de la division des tâches, ces groupes de travail sont également responsables d’un suivi permanent et de la production de rapports réguliers destinés au Conseil des ministres. Cette méthode se rapproche du fonctionnement d’un tableau de bord dans une cabine de pilotage : chaque voyant permet de détecter à temps les dérives et de corriger la trajectoire.

L’annonce de ces dispositifs coïncide avec la volonté du gouvernement de renforcer la transparence et la coordination entre les acteurs économiques et politiques. Le déplacement du Premier ministre en Italie prend, dans ce cadre, une dimension symbolique : il s’agit d’expliquer aux sénégalais de l’extérieur que ce plan n’est pas une simple déclaration d’intention, mais une stratégie accompagnée de mécanismes de contrôle.

En dotant le Plan de redressement économique d’une architecture de gouvernance aussi précise, les autorités cherchent à créer les conditions d’une mise en œuvre crédible. Reste désormais à voir si cette mécanique tiendra la route face aux réalités économiques et sociales du pays.

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