Le Sénégal dispose depuis ce week-end d’une nouvelle équipe gouvernementale. Plusieurs départs notables marquent ce remaniement, notamment à la Justice, à l’Intérieur et au Tourisme. De nouvelles personnalités font leur entrée dans des ministères clés, tandis que certains portefeuilles stratégiques restent inchangés. Cette recomposition reflète un équilibre entre stabilité et renouvellement, avec une volonté affichée d’adapter l’appareil exécutif aux priorités immédiates.
Des départs marquants et des arrivées stratégiques
Le gouvernement a vu quitter ses rangs Ousmane Diagne à la Justice, Jean-Baptiste Tine à l’Intérieur, Mountaga Diao au Tourisme et Abass Fall à l’Emploi, ce dernier préférant se consacrer à son mandat de maire de Dakar. Ces départs ont ouvert la voie à une série de nominations présentées comme stratégiques.
Yassine Fall, déjà connue pour son expérience dans les affaires internationales, prend désormais la tête du ministère de la Justice. Cheikh Niang, ancien représentant du Sénégal à l’ONU, reprend pour sa part les rênes de la diplomatie, chargé également de l’intégration africaine et des Sénégalais de l’extérieur. Me Bamba Cissé, issu du cercle d’avocats proches d’Ousmane Sonko, hérite du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique. Déthié Fall, nouvel entrant, se voit confier un portefeuille inédit regroupant l’ensemble des infrastructures, afin de centraliser des compétences jusque-là dispersées.
La culture et le tourisme, autrefois séparés, sont désormais réunis sous l’autorité d’Amadou Bâ, jusque-là député. La sportive Khady Diène Gaye conserve son rôle à la Jeunesse et aux Sports. Enfin, Marie Rose Khady Fatou Faye, issue de l’ADEPME, devient la porte-parole officielle du gouvernement, chargée de la communication avec les institutions.
Stabilité économique et rééquilibrage politique
Si plusieurs ministères changent de titulaires, d’autres secteurs restent inchangés. Les pôles économiques, avec les finances, le budget et l’économie, conservent leurs responsables, traduisant une volonté de continuité dans la gestion des équilibres macroéconomiques. La santé et la famille n’ont pas non plus été affectées, garantissant une stabilité dans deux domaines jugés essentiels pour le quotidien des Sénégalais.
Cette recomposition peut être comparée à un échiquier où certaines pièces restent immobiles pour protéger l’équilibre général, tandis que d’autres sont déplacées pour mieux attaquer de nouvelles priorités. En consolidant l’économie et la santé tout en injectant de nouvelles énergies dans les secteurs de la justice, de l’intérieur et des infrastructures, le gouvernement cherche à afficher une image de solidité tout en préparant de futurs chantiers.
Le remaniement de septembre 2025 ne se réduit pas à un simple jeu de chaises musicales. Il reflète un choix délibéré : préserver les ministères considérés comme socles de stabilité tout en renouvelant les équipes dans des secteurs de tension ou de forte attente citoyenne. Entre la continuité économique et l’arrivée de nouvelles figures politiques, l’exécutif envoie le signal d’une adaptation permanente aux enjeux du moment, avec pour défi de transformer ce nouvel équilibre en résultats tangibles.


