Ce 17 septembre 2025, David Joseph Pittman a été exécuté dans la prison d’État de Starke, en Floride. Condamné pour le meurtre de trois proches de son épouse séparée en 1990, il avait toujours nié les faits. Ses avocats avaient demandé un sursis en raison d’une déficience intellectuelle, mais la Cour suprême des États-Unis a confirmé la sentence. Ce dossier illustre l’usage régulier de la peine capitale dans l’un des États américains les plus actifs en la matière.
Les crimes et le parcours judiciaire
Les faits remontent à 1990. David Pittman avait été reconnu coupable d’avoir tué son ex-belle-sœur Bonnie Knowles, âgée de 21 ans, ainsi que les parents de cette dernière Clarence et Barbara Knowles. Après les meurtres, il avait incendié la maison familiale et la voiture de la jeune femme. Le procès, conclu en 1991, avait retenu la peine capitale assortie de condamnations pour incendie criminel et vol aggravé. Durant plus de trente ans, ses avocats ont présenté de nombreux recours, mettant en avant un quotient intellectuel situé dans les bas 70 et évoquant une incapacité légale à être exécuté. Ces arguments ont été rejetés par les juridictions locales et fédérales.
À l’approche de l’exécution, la défense a encore tenté de saisir la Cour suprême, sans succès. Le jour fixé, l’injection létale a été administrée en présence de témoins officiels. Selon le rapport de l’administration pénitentiaire, ses derniers mots ont été « je n’ai tué personne ». Cette exécution porte à 12 le nombre de personnes mises à mort en Floride depuis le début de l’année, un seuil jamais atteint auparavant dans cet État. Cette évolution alimente un suivi attentif des pratiques judiciaires locales, souvent analysées dans des rapports spécialisés.
La peine de mort aux États-Unis, un usage persistant
Les États-Unis font partie des pays qui recourent le plus fréquemment à la peine de mort, aux côtés de la Chine, de l’Iran et de l’Arabie saoudite. Depuis la réintroduction de la peine capitale par la Cour suprême américaine en 1976, plus de 1 500 exécutions ont été comptabilisées. La majorité se concentre dans quelques États, notamment la Floride, le Texas et l’Oklahoma. Ces données replacent l’affaire Pittman dans un contexte plus large, où les débats sur la peine de mort portent autant sur la légitimité juridique que sur ses effets sociaux et diplomatiques.
Le cas de David Pittman illustre cette chronologie marquée par des recours incessants, des contestations judiciaires et des débats publics sur l’efficacité de la peine capitale. L’année 2025 restera dans l’histoire de la Floride comme celle du record d’exécutions dans cet État.




Il faut la peine de mort pour les crimes crapuleux.