Algérie : une initiative du RN en France qui peut créer de nouvelles tensions

Nouvelles tensions en vue, entre la France et l’Algérie ? En effet, ce jeudi 30 octobre, le Parlement français a adopté, un peu à la surprise générale, une proposition de loi visant à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968. Présenté par le Rassemblement national, ce texte n’avait pourtant quasiment aucune chance d’être voté.

Mais contre toute attente, il a été adopté, à 185 voix pour, contre 184 voix contre. Ce texte du rassemblement national a été soutenu par le groupe UDR (Union des Droits), LR (Les Républicains) et Horizons. Les groupes parlementaires de gauche (LFI, Les Verts, le PS) ainsi que les Macronistes s’y sont fermement opposés.

Un vote à la portée symbolique uniquement

Cette résolution n’est pas contraignante. En effet, la dénonciation (remise en cause, voire arrêt total) d’un accord relève seulement du président de la République ou du Premier ministre. Ce texte a seulement une portée symbolique. Dans un contexte marqué par de vives tensions entre Paris et Alger, il pourrait cependant représenter beaucoup plus.

En effet, il pourrait ouvrir la porte à de nouvelles discussions côté français, pour tout simplement l’adapter aux exigences actuelles. Pour beaucoup, principalement à droite, ce texte accordant des facilités aux ressortissants algériens doit être revu ou stoppé. Les arguments financiers (l’accord coûte cher) ou en lien avec l’immigration sont généralement mis en avant pour justifier d’une telle volonté.

Complexification des relations franco-algériennes

L’Algérie n’a pas encore commenté le vote effectué au Parlement. Mais à l’heure où deux ressortissants français sont actuellement en Algérie (l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal et le journaliste sportif Christophe Gleizes), ce vote peut être perçu comme un grain de sable malvenu dans les complexes rouages diplomatiques. Cela pourrait ainsi compliquer la tâche aux autorités françaises, qui souhaitent faire preuve de mesure à l’encontre de leurs homologues algériens, dans l’espoir d’obtenir leur libération prochaine.

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