Armée française : une nouvelle lacune identifiée par un haut-gradé

L’armée française se retrouve face à une nouvelle vulnérabilité qui pourrait affecter sa capacité à répondre rapidement à des crises majeures. Alors que la supériorité aérienne reste un pilier stratégique, certaines limites logistiques et industrielles commencent à peser sur la planification opérationnelle.

Une flotte aérienne sous pression

Le chef d’état-major de l’armée de l’Air & de l’Espace, le général Jérôme Bellanger, a souligné dans le magazine Air Fan que la capacité de la France à mener des opérations aériennes efficaces dépend autant du nombre d’avions que de leur polyvalence. Les A330 MRTT, conçus pour le ravitaillement en vol et le transport stratégique, sont particulièrement sollicités. La flotte actuelle, prévue à quinze appareils selon la LPM 2024-2030, doit couvrir des missions très diverses, allant du soutien nucléaire aux opérations conventionnelles, tout en reprenant certaines fonctions de transport aérien stratégique autrefois assurées par les A340 et A310. Cette superposition des attentes place une pression considérable sur chaque appareil, révélant un déséquilibre entre ambitions opérationnelles et moyens disponibles.

Le plan initial, lancé en 2020 pendant la pandémie, prévoyait d’acquérir trois A330 MRTT supplémentaires pour convertir les anciens C-135FR/KC-135 en ravitailleurs. Mais face à la multiplicité des missions et aux besoins croissants, ce nombre apparaît désormais insuffisant. Le général souligne qu’en situation de crise, la France ne dispose pas du nombre d’appareils nécessaire pour maintenir ses opérations sur plusieurs fronts.

Des failles logistiques qui rappellent les défis récents

Cette lacune aérienne survient quelques mois seulement après que des responsables militaires français ont tiré la sonnette d’alarme sur les stocks de munitions. Les réserves disponibles risquent de ne pas suffire à soutenir un conflit prolongé, exposant l’armée à des tensions logistiques importantes. Certains types de munitions critiques, comme les obus de 155 mm et les missiles de défense sol-air, manquent en quantité suffisante, malgré les efforts récents pour renforcer la production. L’effet combiné d’une flotte aérienne limitée et de stocks de munitions contraints pourrait réduire la capacité de la France à mener des opérations simultanées et à tenir la durée en cas de crise majeure.

Le général Bellanger a insisté sur la nécessité de repenser la structure des flottes et d’adapter les investissements pour sécuriser les opérations futures. L’enjeu dépasse le simple nombre d’avions : il s’agit de garantir que chaque mission – qu’elle soit de ravitaillement, de transport stratégique ou de projection de force – puisse être accomplie sans compromettre les autres engagements. Les décisions prises aujourd’hui auront un impact direct sur la capacité de l’armée française à maintenir une supériorité aérienne crédible et à répondre aux crises à venir.

1 réflexion au sujet de « Armée française : une nouvelle lacune identifiée par un haut-gradé »

  1. « cette double fonction crée une « superposition des attentes » »
    JOLI … on dirait que le scribouillard de service a la nostalgie du service miltaire et des lits superposés

    L’armée franssewaise est une armée de safari ! Pour chasser le buffle, OK … pour le reste, c’est juste une patrouille de scouts.
    Contre les Russes, ça tient pas 3 semaines.
    Le Mali pourrait en parler ..

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