Bénin : Les députés LD démissionnaires accusent Boni Yayi…

Quelques heures après l’annonce officielle de démission de six élus du parti Les Démocrates (LD), cinq d’entre eux, ont rencontré les hommes des médias à Cotonou ce vendredi 31 octobre. L’objectif est de donner les raisons de cette décision qu’ils ont prises. Dans une déclaration publique, les députés Joël Godonou, Chantal Adjovi, Leansou Do Régo, Denise Hounmenou et Constant Nahum ont expliqué les raisons de leur départ, évoquant des « pratiques internes regrettables » et une gouvernance minée par une « paranoïa destructrice ».

La déclaration, lue par le député Joël Godonou, retrace les divergences qui, selon les démissionnaires, auraient profondément affecté le fonctionnement interne du parti. Ils dénoncent une gestion marquée par la méfiance, l’exclusion et la perte du dialogue démocratique. « La ligne directrice de gouvernance du parti a décliné vers une paranoïa destructrice et un esprit de revanche », ont-ils affirmé, reprochant à Boni Yayi d’avoir laissé s’installer un climat de suspicion autour de tout militant perçu comme proche du président Patrice Talon. Les députés estiment que cette orientation a brisé la cohésion interne et créé des camps irréconciliables. « Le mérite des cadres ne se mesure plus qu’à leur loyauté supposée ou non envers l’ancien chef de l’État », ont-ils ajouté.

Un parti à bout de souffle selon les dissidents

Les élus démissionnaires affirment que le parti n’est plus en mesure de défendre les idéaux de démocratie, de liberté et de justice sociale qui avaient motivé leur engagement initial.
« Le parti Les Démocrates, dans son état actuel, n’est plus capable d’incarner l’espoir du peuple béninois », ont-ils déclaré, estimant que la gouvernance interne du mouvement compromet son avenir politique. Selon eux, la formation politique vit une crise de leadership et un épuisement idéologique. Les événements récents au sein du parti seraient, à leurs yeux, les signes d’une organisation « à bout de course ».

Les cinq parlementaires affirment vouloir poursuivre leur combat politique en dehors du cadre du parti Les Démocrates. Ils se disent prêts à « collaborer avec toutes les bonnes volontés » partageant leur vision d’un Bénin plus démocratique et plus équitable. « Nous voulons que la démocratie soit restaurée, que les libertés soient respectées et protégées, et que la justice sociale soit une réalité », ont-ils souligné.

9 réflexions au sujet de “Bénin : Les députés LD démissionnaires accusent Boni Yayi…”

  1. C’est Baba Yabo qui a tout mis en place pour brouiller les candidatures de son parti….trop confusionniste

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  2. Pourquoi voyez toujours la main du président? pourquoi l opposition ne peut avoir de stratégies?j ose croire que vous avez entendu que Eric a failli porter la main sur Tigri au CENA a cause d une liste accordé par Yayi a la derniere minute? ne commentez pas avec les émotions mais sur les faits

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  3. Qui veut tuer son chien l’accusé de rage. Pourquoi ne peuvent ils pas assumer leur geste au lieu de se cacher derrière le président du parti ? Pour que ne peuvent ils pas dire qu’ils ont choisi la rivière ? Par coïncidence, les 6 démissionnent au moment de l’introduction d’une révision constitutionnelle dont le vote requiert les députés de la majorité + 6. Si donc, Yayi est la cause de leur départ du LD, qu’ils ne votent donc pas la révision de la constitution. On les prendra alors au sérieux. Ces pauvres gens sans dignité et moralité qu’on achète à coup de quelques millions de CFA.

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  4. Le pays d’Afrique de l’Est a sombré dans la violence mercredi, jour d’élections présidentielle et législatives qui se sont déroulées sans opposition, les deux principaux adversaires de la cheffe de l’Etat ayant été soit emprisonné, soit disqualifié. L’opposition a évoqué un bilan de 700 morts.
    Du côté de la Tanzanie

    Les mêmes causes peuvent produire les mêmes effets.

    Notre pays est dorénavant sur une braise.

    Vous allez en répondre devant l’histoire.

    J’ai dit

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    • Joelafiante est pris de transes, prions pour lui.
      Ce n’est quand même pas la faute de Talon, si tu as tout raté dans ta vie.
      à gerber!

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  5. Yayi Boni n’avait pas pris la présidence des LD pour restaurer la démocratie comme il le pretend, mais plutôt pour assouvir sa soif de vengeance personnelle envers Talon. C’est en cela qu’il est très applaudit sur ce forum par sonangnon qu’il avait sorti de nulle part pour recolter des prébendes. Ils sont maintenant rejoins par verges plombier en colère pour la mise au gnouff de son bienfaiteur OB. UN point c’est tout

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  6. Je conseillerais Thomas Bonin Yayi d’abandonner la direction du parti « Les Démocrates », il est la cause principale derrière le debacle des LD. Son leadership est mis en question car il est incapable de mener le navire à bon port.

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  7. Collaborer avec toutes les bonnes volontés » partageant leur vision. Dixit les félons.

    Des éhontés comme ça . Talon a réussi à détruire LD. Ce parti est dorénavant en lambeaux.

    L’avenir édifiera chacun de nous sur le devenir de ce pays .
    Talon a prix totalement le contrôle de la classe politique de ce pays.

    Aucun conseiller, aucun maire , aucun député n’échappera à son emprise .
    Il a pris insidieusement le contrôle des grands électeurs.
    Ce qui acte la naissance d’une nouvelle République.

    On attend donc le texte de révision à soumettre à l’assemblée et on comprendra son prochain rôle dans l’organisation de l’Etat.
    Wadagni élu par ses soins ne sera que le reflet de Sanvi de Tovè au Togo.

    Triste pour ce pays à moins d’un sursaut national pour mettre fin à l’imposture.

    Cherchez l’erreur

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    • imposture!!! On le disait depuis des années ici, mais on nous traitait de tous les noms .

      Pourquoi faire une révision en fin de mandat ???

      La campagne électorale est là pour faire une offre politique. Mais, pour avoir parcouru les articles de ce projet de révision, c’est volonté d’écarter les acteurs politiques de la gestion au quotidien du pouvoir politique au profit d’une catégorie désignée par Patrice Talon et lui même sénateur à vie.
      C’est une insulte à l’intelligence des béninois.

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