Comment le Port de Cotonou a résisté à la crise Niger-Bénin

La première édition de PAC Média Connect, tenue du 1er au 2 octobre 2025, a offert au grand public et aux professionnels des médias un retour d’expérience détaillé sur la gestion par le Port autonome de Cotonou (PAC) de la crise provoquée par la fermeture des frontières nigériennes en juillet 2023. Conférences et visite guidée des installations ont permis au directeur général, Bart Van Eenoo, d’expliquer les mesures adoptées pour éviter l’asphyxie logistique de l’infrastructure portuaire.

Face à la fermeture des frontières, le PAC a connu une congestion exceptionnelle. « Tous les volumes déjà partis des ports d’origine sont arrivés chez nous, mais ne pouvaient plus sortir », a rappelé M. Van Eenoo, évoquant plus de 12 000 conteneurs immobilisés sur les quais. Dans l’urgence, l’autorité portuaire a privilégié la concertation et l’adaptation pour maintenir l’activité et protéger les opérateurs économiques.

Des réponses graduées et concertées

Le plan de désengorgement mis en place a reposé sur une coordination étroite entre la direction du port, la douane, les concessionnaires et les agents maritimes. Les actions ont porté sur la redirection des marchandises vers des consommations locales ou d’autres itinéraires régionaux, ainsi que sur des mesures d’accompagnement : suppression de pénalités, délais supplémentaires pour le retrait des marchandises et absence de frais additionnels imposés aux clients. « Il n’y avait plus d’espace pour stocker, il fallait soit fermer, soit trouver des solutions », a expliqué le directeur, soulignant le caractère pragmatique des décisions prises.

Résultats et enseignements

Selon la direction du PAC, la stratégie a porté ses fruits : dès 2025, les volumes d’importation et de transit sont revenus aux niveaux antérieurs à la crise, avec une reprise marquée sur certains produits, notamment le riz. « Nous avons donné du temps aux acteurs économiques pour trouver des solutions alternatives », a ajouté M. Van Eenoo, insistant sur la nécessité d’une vision régionale et diversifiée. « Pour nous, il est vital d’avoir une multitude de marchés. Si un seul client ou un seul pays ferme, nous devons pouvoir compter sur d’autres. »

Modernisation et sécurité routière

La crise a aussi accéléré des investissements structurels. Des axes secondaires, comme la frontière de Ségbana avec le Nigeria, ont été utilisés pour désengorger le nord du pays. Parallèlement, le PAC a développé un grand parking poids lourds, avec zones d’inspection et ateliers techniques. « Il fallait mettre fin aux accidents provoqués par des camions vétustes ou mal équipés. Désormais, seuls les véhicules conformes, dotés de châssis sécurisés avec twist locks, peuvent accéder au port », a précisé le directeur général.

En ouvrant le dialogue avec la presse via PAC Média Connect, le Port autonome de Cotonou entend capitaliser sur ces enseignements pour renforcer sa résilience et améliorer la transparence de sa gouvernance.

7 réflexions au sujet de “Comment le Port de Cotonou a résisté à la crise Niger-Bénin”

  1. Que vient-il chercher ce belge du démembrement de la mafia internationale ? Qu’il dégage et laisse nous Béninois nous occuper de nos affaires. A-t-on déjà vu, des Français, des Allemands diriger le port d’Anvers ou de Zeebrugge en Belgique ?

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    • Ne vous a t-on pas vu à l’œuvre depuis 1960 ??? On connait les résultats.
      Nul n’est de trop pour des résultats. Si les Américains réfléchissaient de la sorte ; la Silicon Valley ne serait pas lieu de toutes les inventions révolutionnaires de notre temps.
      Cherchez l’erreur

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      • Avec votre esprit étriqué comment voulez-vous que ce pays se développe alors que nous vivons aujourd’hui dans un monde globalisé.
        Posez-vous la question.

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  2. Une décision politique irréfléchie d’un amateur de Chef d’Etat qui a occasionné des pertes énormes à l’économie béninoise et ruiné des milliers d’acteurs du secteur.
    On ne s’improvise pas Chef d’Etat.
    Il faut avoir la compétence, et le sens élevé des responsabilités qui incombent à une telle charge.
    L’histoire de cette fermeture sera faite, afin que plus jamais un aventurier ne vienne, suivant ses humeurs, endosser des décisions qui ne servent pas les intérêts du pays pour lequel il est sera appelé à défendre les intérêts envers et contre tout.

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      • Naturellement..nos premières mesures..c est aller à Niamey..parler avec nos frères nigériens.. ouvrir la frontière..inviter tiani à Cotonou..
        Renationaliser le port de Cotonou.. traduire les imposteurs à la justice..saisir leurs biens.. pour dédommager les victimes..

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    • suivant l’humeur de son maître, car de toute évidence la décision venait d’ailleurs
      sinon priver son frère de nourriture et médicaments nest vraiment pas dans nos cultures au contraire

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