Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a révélé que l’Algérie est parvenue à récupérer environ 30 milliards de dollars transférés illégalement à l’étranger. Cette annonce, faite depuis le ministère de la Défense nationale, marque une étape majeure dans la politique de moralisation de la vie publique menée par le chef de l’État. Selon lui, cette récupération d’actifs a permis d’éviter à l’économie nationale un effondrement financier certain.
Des engagements internationaux en faveur de la transparence
Le président a indiqué que plusieurs pays européens avaient exprimé leur volonté de coopérer avec Alger pour identifier et restituer d’autres fonds issus de la corruption. Ces engagements viennent renforcer la stratégie engagée par les autorités algériennes, qui cherchent à tourner la page d’une période marquée par des pratiques ayant affaibli les institutions et compromis la gestion des ressources publiques.
Les séquelles d’une ère marquée par les détournements
Sous le régime d’Abdelaziz Bouteflika, les détournements massifs de capitaux publics ont eu des répercussions durables sur l’économie et sur la confiance des citoyens envers l’État. Les grands projets d’infrastructure ont souvent été freinés ou déformés par des circuits de financement opaques, laissant l’économie nationale fragilisée et dépendante de la rente.
C’est dans cette optique que Tebboune a cité l’exemple de l’Espagne, qualifiée de « pays ami », qui a remis à l’Algérie un hôtel cinq étoiles acquis illégalement par un homme d’affaires algérien à l’aide de fonds publics détournés. Cette restitution illustre la portée concrète de la coopération internationale engagée dans la récupération des biens mal acquis.
En réaffirmant la priorité donnée à la lutte contre la corruption et à la restitution des avoirs volés, le chef de l’État cherche à consolider la crédibilité de l’action publique et à rétablir la confiance dans la gouvernance du pays. Cette démarche, soutenue par plusieurs partenaires étrangers, s’impose désormais comme un levier essentiel du redressement économique et institutionnel de l’Algérie.



