Donbass: Trump relance l’idée d’un partage pour clore le conflit ukrainien

Donald Trump estime désormais que la guerre en Ukraine pourrait cesser si la région du Donbass était « découpée » en laissant la majeure partie sous contrôle russe. Cette proposition, formulée après un entretien tendu avec Volodymyr Zelensky à la Maison-Blanche, marque un tournant inattendu dans le discours du président américain. Selon plusieurs journalistes présents à bord d’Air Force One, Trump a déclaré qu’il fallait « laisser les choses telles qu’elles sont » et que les deux camps devraient « rentrer chez eux » pour mettre fin aux combats rapporte l’agence AP News. Il a évoqué la possibilité de négociations futures, mais suggère pour l’heure une forme d’arrêt immédiat des hostilités sur les lignes existantes.

Cette position rompt avec celle exprimée quelques semaines plus tôt, lorsqu’il encourageait encore l’Ukraine à reprendre la totalité de son territoire et à ne pas céder face à Moscou. Ce revirement intervient alors que Zelensky, venu à Washington plaider pour l’obtention de missiles Tomahawk, n’a pas réussi à convaincre son interlocuteur de lui accorder de nouvelles livraisons d’armes. L’entretien aurait été marqué par une tension palpable, révélatrice des divergences de vision entre les deux dirigeants sur la manière d’en finir avec le conflit.

Le Donbass, cicatrice ouverte de l’Europe de l’Est

La région du Donbass, à l’est de l’Ukraine, est depuis plus d’une décennie l’épicentre d’un affrontement territorial et identitaire. Les combats y ont éclaté en 2014 après l’annexion de la Crimée par la Russie. Les tentatives de règlement, notamment à travers les accords de Minsk signés entre 2014 et 2015, prévoyaient un cessez-le-feu et un retrait progressif des armes lourdes. Ces engagements, jamais pleinement respectés, ont laissé la zone dans un état de guerre intermittente et de domination partielle par des forces prorusses. C’est cette réalité instable, déjà fragmentée, que Trump semble vouloir « geler » pour stopper les pertes humaines, quitte à figer durablement la division du pays.

Une vision pragmatique ou un pari dangereux ?

Pour Donald Trump, la fin du conflit passerait donc par un partage temporaire du territoire. En apparence, il s’agirait d’une solution de bon sens : arrêter la guerre, sauver des vies, remettre les armes au silence. Mais une telle approche revient à légitimer des conquêtes territoriales obtenues par la force, une ligne que Kiev et ses alliés occidentaux refusent de franchir. Accepter ce « gel » reviendrait à reconnaître une nouvelle frontière de fait, au risque de créer un précédent pour d’autres zones contestées.

Ce pragmatisme assumé, que Trump présente comme la voie la plus rapide vers la paix, s’oppose à la vision d’une Ukraine intégrale et souveraine défendue par Zelensky. Derrière cette divergence se profile un débat plus profond sur la nature même de la paix : doit-elle être totale et juste, ou simplement suffisante pour arrêter la guerre ? Si l’idée d’un Donbass « partagé » trouve écho auprès de ceux qui espèrent une issue rapide, elle pourrait aussi fragiliser la position de Kiev sur la scène internationale et raviver les fractures politiques en Europe.

10 réflexions au sujet de “Donbass: Trump relance l’idée d’un partage pour clore le conflit ukrainien”

  1. Trump est un faible président qui a peur de Poutine, et met l’OTAN dans une situation de plier les genoux devant la Russie. L’Ukraine est prise entre l’enclume et le marteau, Trump n’a jamais été un défenseur de l’Ukraine, les mille raisons sont là pour le prouver. Vaille que vaille l’Ukraine ne cédera pas un centimètre de son territoire, tant qu’elle continuera de fabriquer et détruire l’infrastructure de l’agresseur.

    Répondre
    • « Trump est un faible président qui a peur de Poutine »
      – Trump n’est pas faible, c’est un mâle alpha. Sa technique c’est de taper très (trop) fort et de reculer ensuite. Ce n’est pas de la faiblesse. Si ça passe comme avec Ursula, c’est 100% bénef, sinon c’est moins mais il gagne très très souvent. En générela, s’il obtient 20-30% de ce qu’il exige, il est gagnant.
      – Trump n’aime pas les loosers et Poutine n’en est pas un. Il ne le craint pas pour autant. Trump est un mégalo narcissique, il se prend pour le roi du monde et en conséquence, n’a peur de personne

      « et met l’OTAN dans une situation de plier les genoux devant la Russie. »
      – Trump a hérité de la guerre de Biden. C’est Biden qui a mis l’OTAN dans la mouise. L’OTAN est une organisation obsolète condamnée a être réformée ou disparaître

      « L’Ukraine est prise entre l’enclume et le marteau » (on dit le marteau et l’enclume)
      – C’est exact, c’est pour cela qu’on dit depuis des mois (mais tu n’écoutes pas) que l’Ukraine est le proxy des USA

      « Trump n’a jamais été un défenseur de l’Ukraine »
      – C’est exact. Un fois encore, il a hérité de la guerre de Biden. Ce conflit ne lui rapporte rien et l’empêche de faire du business avec la Russie. Les sponsors de Trump font dans l’énergie fossile et ils s’impatientent.

      « Vaille que vaille l’Ukraine ne cédera pas un centimètre de son territoire »
      Elle en cède tous les jours, de plus en plus et de plus en plus vite. Cette impression de lenteur des Russes est voulue. Je t’explique pas pourquoi parce que tu ne comprends rien de toute façon

      Répondre
  2. L’Ukraine pouvait aider à mettre un terme au conflit EN AVRIL 2022.
    Obnubilé par leur haine de Poutine, les Européens sont devenus, de par leur attitude belliciste, les architectes de la FIN de l’Ukraine.

    Répondre
    • Je pense pareil …. je pense aussi que leur haine de Putin vient du fait qu’il a tenu sur la durée et qu’il a redressé son pays qui était en très mauvais état.

      Face aux succès de Putin, les discours des minables Sarko, Flambi et Micron qui ont tenté de justifier les désastres dont ils sont responsables ne tiennent pas debout aux yeux de ceux qui ont les yeux en face des trous

      Répondre
    • L’Ukraine est une grosse tumeur sur le corps de la Russie. L’intervention est en cours. Les métastases néon@zis sont en voie d’extinction.

      Répondre
  3. « Trump relance l’idée d’un partage pour clore le conflit ukrainien »

    Trump et les sept nains ne veulent pas « clore » le conflit ! Ils veulent enrayer la machine russe qui avance (lentement) et qui broie tout sur son passage …

    Répondre
  4. Le nain de Kiev n’est d’accord avec rien parce que toute solution de paix signifierait sa mort politique et probablement même physique.

    Répondre
  5. « En apparence, il s’agirait d’une solution de bon sens »

    TOUT A FAIT INEXACT.
    Cette « nouvelle solution », c’est l’ancienne remaquillée. Trump propose un Minsk 3.0, ce qwui revient à empailler les Russes : cessez-le feu (parce que les ukros sont sur le point de rupture), réarmement de l’Ukraine et on recommence.
    Putin s’est déjà fait avoir. Il ne peut pas se payer le luxe de recommencer.

    Répondre
    • Poutine est en position de force.
      Trump n’a aucun levier sur la Russie. Mais il fait semblant que c’est lui le patron et que la paix se fera parce qu’il l’a décidé. Trump fait mine d’envoyer des Tomahawks alors qu’il sait que ce serait une mega-co***rie. Le problème, c’est que Poutine le sait aussi. Bluffer quand on n’a aucune carte en main, ça marche seulement avec les crédules

      L’ego du « Maitre du Monde » n’est pas à la fête

      Répondre

Laisser un commentaire