Guerre en Ukraine : les faiblesses de l'Europe exposées à la face du monde

La guerre en Ukraine continue de mettre en lumière les déséquilibres au sein de l’aide internationale. Alors que le soutien américain évolue sous la nouvelle administration, l’Europe se retrouve en première ligne pour financer et organiser le soutien à Kiev. Cette situation révèle les limites de sa coordination et de ses ressources.

L’Europe face au poids de la responsabilité

Sous l’ère Biden. Washington avait dominé l’envoi d’armements à l’Ukraine, en fournissant des missiles, drones, systèmes de défense aérienne et munitions, pour un total de dizaines de milliards de dollars. Grâce au Presidential Drawdown Authority et au Ukraine Democracy Defense Lend-Lease Act, les livraisons se faisaient rapidement, sans dépendre de l’approbation immédiate du Congrès. Cette prééminence américaine a garanti un flux continu d’équipements sophistiqués, structurant la résistance ukrainienne et positionnant les États-Unis comme l’arbitre du soutien militaire.

Aujourd’hui, ce rôle s’est atténué avec la nouvelle administration : les Européens doivent désormais prendre en charge la majorité des coûts et de la logistique. Selon le Kiel Institute, l’aide humanitaire et financière reste stable à 7,5 milliards d’euros sur juillet-août, dont 86 % proviennent de l’UE, mais l’aide militaire a chuté de 57 % par rapport au premier semestre 2025. Pour combler le vide, huit pays de l’Otan ont acheté des armes américaines pour les transférer à l’Ukraine, totalisant 1,9 milliard d’euros. Cependant, cet effort reste insuffisant face aux besoins croissants, montrant que l’Europe n’arrive pas totalement à compenser la diminution du rôle américain et continue de supporter la majeure partie du fardeau.

Un test de coordination et de solidarité

Cette nouvelle donne met l’Europe face à un double défi. Premièrement, maintenir un soutien constant à Kiev sans épuiser ses propres budgets, alors que les besoins militaires et humanitaires restent élevés. Deuxièmement, assurer la cohésion entre États membres, qui ne disposent pas tous des mêmes capacités financières ou de la même volonté politique.

Même si les États-Unis continuent d’offrir un soutien indirect, en matière de renseignement et d’armes clés, l’Europe doit gérer la logistique et financer la majorité des livraisons. La baisse récente de l’aide militaire européenne soulève les limites de ses ressources et la fragilité d’une solidarité qui n’est pas entièrement structurée. La capacité de l’UE à maintenir un soutien efficace dans les prochains mois sera un indicateur crucial de sa résilience et de son rôle stratégique face à la guerre en Ukraine.

5 réflexions au sujet de “Guerre en Ukraine : les faiblesses de l'Europe exposées à la face du monde”

  1. Vonder la Hyène n’aurait même pas été « informée » de la venue de Poutine et Trumps sur « son » territoire.

    Grosse fâcherie. Ces dingos en sont à chercher une combine pour faire atterrir l’avion de Poutine en Roumanie ou en Pologne afin de le conduire, menotté, devant la CPI en Hollande. Du pur délire.

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    • Lors de la rencontre Trump-Poutine en Alaska, Medvedev était resté à Moscou avec le doigt sur le « bouton rouge », au cas où quelque chose se passerait mal.

      Il en sera de même à Budapest ! Je crains que les dingos de l’UE n’ont pas vraiment compris ce que ça veut dire. Ils sont d’un niveau de bêtise assez hallucinante !

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  2. « l’Europe se retrouve en première ligne pour financer et organiser le soutien à Kiev.  »

    Il n’y arrivent pas ! Aucune chance qu’il y arrivent. L’aide à l’Ukraine a baissé de 57% depuis le début de l’année. En plus, cette « aide » stupide et inutile a bousillé les économies de l’Allemagne, la France …

    L’UE aurait dû aider l’Ukraine dans les négociations en mars 2022. Les Ukrainiens s’en seraient tirés à bon compte. C’était sans compter dur le corrompu Bojo et l’hystérique Micron qui disait « On ne négocie pas avec le diable » …
    On n’est jamais mieux trahis que par ses « amis » !

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    • C’est vrai qu’il y a trois ans, Micron disait « On ne négocie pas avec le diable » … Aujourd’hui, il dit qu’ « Il faut forcer Poutine à venir à la table de négociations ».
      On peut dire qu’il a de la suite dans les idées, le poudré ! Un grand président qui restera dans la glorieuse histoire de la France … ou dans ses poubelles, à tout le moins.

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  3. « l’Europe se retrouve en première ligne pour financer et organiser le soutien à Kiev. »

    Le problème, c’est qu’elle n’a rien a faire là. Trump a piégé l’UE qui, à l’origine, n’avait pas pour vocation de se mêler des conflits extra-européens.
    Ni la Russie, ni l’Ukraine ne faisant partie de l’UE, elle n’a pas à se mêler de ce conflit.

    Ll’OTAN étant devenue « de facto » le « ministère de la défense » de l’UE, les pays de l’UE suivent les USA comme des gentils toutous dans toutes leurs guerres.
    La plus mémorable étant l’Irak en 2003.

    Après s’être arrogé le titre de Ministre de la santé de l’UE, Ursula VD la hyène s’est auto-proclamée ministre de la guerre et, en tant que petite-fille de n@zi, elle a virtuellement déclaré la guerre à la Russie. Les gènes ne mentent pas

    Les Russes n’ont strictement rien à branler des gesticulations des européens. Plus ils gesticulent plus ils s’enfoncent.

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