Le ministère de l’Éducation nationale du Mali a annoncé l’arrêt immédiat de l’enseignement de la Révolution française de 1789 pour toutes les classes de 9ᵉ année, par une note rendue publique le 9 octobre 2025. La décision, signée par le Secrétaire général Boubacar Dembélé, a été adressée aux directions des académies du pays, avec des instructions strictes pour assurer son application. Les responsables insistent sur le fait que toute dérogation sera sanctionnée et demandent aux directeurs des Centres d’Animation Pédagogique de prendre des mesures sans délai. Cette mesure soulève des interrogations sur le contenu des programmes scolaires et leur adéquation avec les priorités nationales.
Une application immédiate et encadrée
Les autorités académiques et administratives concernées ont reçu des directives claires pour mettre en œuvre la suspension dans toutes les écoles. À ce stade, aucune alternative ou remplacement du programme sur la Révolution française n’a été proposé. Le ministère a souligné la nécessité de contrôles rigoureux afin de vérifier la conformité des établissements. Cette mesure touche un large nombre d’élèves dans le pays et pourrait avoir un impact sur la manière dont l’histoire européenne est désormais enseignée. Des actions de suivi sont prévues pour s’assurer que les consignes sont respectées, notamment dans les Centres d’Animation Pédagogique.
Situation géopolitique et implications éducatives
Depuis 2020, le Mali, membre fondateur de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le Burkina Faso et le Niger, affirme sa souveraineté en rompant ses liens avec la France sur plusieurs plans. Cette démarche a commencé par l’expulsion des troupes françaises en 2022, mettant fin à près de dix ans de coopération militaire dans le cadre de l’opération Barkhane, suivie du retrait de l’ambassadeur français et de la fin de toute collaboration sécuritaire bilatérale après des tensions diplomatiques. Dans un geste symbolique, le Mali a également quitté l’Organisation internationale de la Francophonie, marquant sa volonté de se distancier des structures héritées du colonialisme. En parallèle, la création de l’AES a renforcé la coopération régionale avec le Burkina Faso et le Niger, permettant au Mali de diversifier ses partenariats stratégiques, notamment avec la Russie et la Turquie, et de développer des initiatives régionales de sécurité et de développement économique, consolidant ainsi son autonomie politique et culturelle.
Les responsables éducatifs coordonnent désormais les mesures nécessaires pour garantir l’application de cette décision à l’échelle nationale. Les académies et Centres d’Animation Pédagogique doivent signaler toute irrégularité et assurer le suivi des directives, en attendant d’éventuelles réformes ou contenus alternatifs pour les élèves de 9ᵉ année. Cette mesure traduit une logique de contrôle et d’orientation de l’enseignement, conformément aux priorités définies par le ministère.




Goita a t-il peur d’ une révolution à la française au Mali?
Ce n’ est qu’ une question de temps.