Au cours de son premier mandat, Donald Trump avait bouleversé les équilibres du commerce mondial en imposant une série de droits de douane visant non seulement la Chine, mais aussi des partenaires traditionnels comme l’Union européenne ou le Canada. Cette stratégie, présentée comme un moyen de défendre les travailleurs américains, avait marqué une rupture avec des décennies de libre-échange. Aujourd’hui, le président américain reprend cette logique offensive, mais avec une intensité inédite.
Une mesure à 100 % pour contrer Pékin
L’annonce récente d’un tarif additionnel de 100 % sur les importations chinoises relance la rivalité commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales. Cette décision, prévue pour entrer en vigueur le 1er novembre 2025, est présentée par Trump comme une réponse directe aux restrictions chinoises sur l’exportation de matériaux essentiels tels que les terres rares et le graphite, indispensables aux industries technologiques et militaires.
Le président américain accuse Pékin d’avoir pris un « ordre hostile » en limitant ces exportations, qu’il considère comme une menace pour la sécurité économique des États-Unis. Le tarif annoncé n’est pas seulement une mesure économique : il s’agit aussi d’un signal politique, un avertissement adressé à la Chine. Trump a d’ailleurs laissé entendre que l’application de cette taxe pourrait être avancée si Pékin ne modifiait pas sa position.
L’administration américaine évoque également de nouveaux contrôles sur les exportations de logiciels critiques, un autre levier pour limiter l’accès de la Chine à des technologies sensibles. Ce double front — tarifaire et technologique — illustre la volonté de Washington de maintenir son avance stratégique dans les domaines où la dépendance aux composants chinois reste forte.
Entre pression économique et calcul politique
Au-delà de la dimension géoéconomique, cette décision intervient dans un contexte de tension intérieure sur le plan industriel et électoral. Trump entend apparaître comme le défenseur des emplois américains, en ciblant les importations considérées comme responsables de déséquilibres commerciaux durables. La mesure a aussi une portée symbolique : elle marque la volonté de “faire payer” la Chine, une rhétorique déjà utilisée lors de sa première campagne présidentielle.
Mais cette nouvelle escalade soulève plusieurs interrogations. Les tarifs précédents n’avaient pas suffi à réduire le déficit commercial américain ni à freiner les chaînes d’approvisionnement mondiales. Une hausse aussi radicale pourrait donc se répercuter sur les prix de nombreux produits de consommation, de l’électronique aux véhicules électriques, et accentuer les tensions inflationnistes déjà présentes.
Pour Pékin, la riposte reste mesurée jusqu’à présent. Des frais portuaires supplémentaires et des restrictions ciblées sur certains matériaux ont été annoncés, mais aucune mesure proportionnelle à la taxe américaine n’a encore été dévoilée. Les observateurs s’attendent à une réponse calibrée, la Chine cherchant à éviter un affrontement trop direct qui pourrait perturber ses exportations dans un moment économique délicat.
Une guerre commerciale sous tension permanente
Cette relance tarifaire pourrait marquer un tournant dans la relation sino-américaine. Alors que les deux pays peinent à rétablir un dialogue économique stable, les nouveaux tarifs de Trump renforcent une dynamique de confrontation durable. La décision américaine reflète à la fois la poursuite d’une stratégie de dissuasion et une manœuvre politique interne, visant à consolider une image de fermeté à l’approche d’échéances électorales.
Rien n’indique pour l’heure que cette approche mènera à un nouvel accord commercial ou à une détente entre Washington et Pékin. Au contraire, elle semble prolonger une rivalité qui s’étend désormais au-delà du commerce, touchant aux technologies, à la logistique maritime et à la souveraineté industrielle. Pour beaucoup, cette guerre économique ressemble à une partie d’échecs où chaque mouvement — tarif, embargo ou restriction — prépare déjà la riposte suivante.




Fallait s’y attendre, pas de prix Nobel, mauvaise humeur, agression du premier pékin qui passe ! (jeu de mot)
Du Trump tout craché