Le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba, a rencontré mardi 14 octobre à Washington la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, pour faire avancer les discussions sur un nouveau programme d’appui. Les deux parties ont salué la convergence de vues sur les prochaines étapes du processus. Une mission du FMI est attendue à Dakar dans les jours à venir pour finaliser les échanges techniques. Cette rencontre marque une reprise de dialogue après plusieurs mois de tensions autour des données de la dette publique.
Des discussions constructives entre Dakar et le FMI
Selon le ministère des Finances, sa rencontre avec Kristalina Georgieva a permis de clarifier le calendrier des prochaines étapes, notamment la tenue d’une réunion du Conseil d’administration du FMI destinée à statuer sur le dossier du misreporting et à valider un nouveau cadre de coopération. Les discussions techniques devraient se poursuivre à Dakar la semaine prochaine avec une équipe du Fonds.
Dans un message publié sur son compte officiel, la directrice générale du FMI a qualifié la réunion de « productive », soulignant que les négociations sur un nouveau programme destiné à promouvoir la stabilité et la croissance inclusive « s’intensifieront dans les prochaines semaines ». Du côté sénégalais, le ministère s’est félicité des « engagements réciproques » pris pour accélérer la finalisation des travaux. Ces avancées pourraient ouvrir la voie à une reprise du financement multilatéral, suspendu depuis plusieurs mois.
Une reprise de confiance après la crise des dettes non déclarées
Les discussions actuelles interviennent dans un climat économique tendu. Le débat autour du misreporting trouve son origine dans la révélation, il y a quelques mois, de dettes non déclarées estimées à plus de 11 milliards de dollars. Cette découverte avait conduit le FMI à suspendre temporairement un programme de prêts de 1,8 milliard de dollars, affectant la relation de confiance entre les deux institutions. Les autorités sénégalaises ont depuis engagé des réformes visant à renforcer la transparence budgétaire et la supervision de la dette publique.
L’objectif du gouvernement est désormais de rétablir la crédibilité financière du pays et de sécuriser de nouveaux appuis extérieurs. Plusieurs sources proches du dossier indiquent qu’un accord formel pourrait être soumis au Conseil d’administration du FMI avant la fin de l’année, sous réserve de la validation des engagements techniques.
Cette reprise du dialogue entre le Sénégal et le FMI constitue une étape déterminante pour la stabilisation macroéconomique du pays et la relance de ses programmes de développement.



