La politique extérieure de l’Algérie évolue depuis plusieurs mois. Des gestes diplomatiques récents traduisent une volonté d’ajuster certains choix internationaux, tout en maintenant des positions considérées comme structurantes. Cette évolution intervient dans une phase marquée par l’intensification des discussions entre l’Algérie et les États-Unis, et par des prises de position variables dans plusieurs enceintes multilatérales.
Ajustements observés dans la conduite diplomatique
Plusieurs signaux montrent que la diplomatie algérienne s’engage dans une démarche d’ouverture ciblée. Des échanges plus soutenus avec les États-Unis ont été relevés, notamment à travers des déclarations officielles du diplomate Sabri Boukadoum à Washington, qui évoquait un potentiel d’élargissement de la coopération bilatérale.
Ces démarches s’ajoutent à d’autres initiatives prises récemment par Alger dans le cadre de conventions internationales ou de rapprochements avec des organisations régionales. Elles traduisent une volonté de diversifier les axes de coopération tout en tenant compte des enjeux économiques et sécuritaires.
Le dossier du Sahara occidental reste central
Le dossier du Sahara occidental continue de concentrer l’attention. La résolution adoptée le 31 octobre 2025 au Conseil de sécurité des Nations unies constitue un moment important : elle appuie le plan d’autonomie proposé par le Maroc comme option la plus viable selon le texte approuvé.
L’Algérie, membre non permanent du Conseil, n’a pas participé au vote. Cette décision est documentée dans la communication officielle de sa mission diplomatique auprès de l’ONU. Alger a indiqué que la version finale de la résolution ne répondait pas à l’ensemble de ses attentes, notamment sur certains aspects liés au processus politique.
Cette absence de participation au vote marque une différence par rapport à ses positions antérieures, traditionnellement alignées sur les revendications du Front Polisario. Ce choix nourrit des analyses diverses sur l’orientation actuelle de la diplomatie algérienne, sans permettre d’en déduire une intention précise.
Un repositionnement prudent
Les initiatives extérieures de l’Algérie montrent un mouvement mesuré, basé sur une combinaison de continuité et d’ajustements. Le pays semble chercher à préserver ses alliances historiques tout en explorant de nouvelles options de coopération. Ce positionnement implique une gestion fine des équilibres régionaux, en particulier dans des dossiers sensibles comme celui du Sahara occidental.
Les évolutions observées ne permettent pas de conclure à un changement radical. Elles traduisent plutôt une adaptation progressive, face à un environnement international dense et à des attentes variées sur les plans politique et économique.



