Après plusieurs mois de tensions diplomatiques, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire cherchent à restaurer la confiance et à relancer un dialogue ouvert. La rencontre récente entre les responsables des deux pays marque une étape significative vers une coopération apaisée et renforcée.
Dialogue diplomatique et engagement des autorités
Le samedi 6 décembre 2025, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré, a reçu à Ouagadougou son homologue ivoirien Adama Dosso, chargé de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur. Les discussions ont été qualifiées de franches et constructives, montrant une volonté mutuelle de dépasser les incompréhensions passées. Le ministre burkinabè a souligné que des concertations régulières entre les instances diplomatiques des deux pays seront nécessaires pour consolider les acquis et traduire ce dialogue en actions concrètes.
Pour sa part, le ministre ivoirien a rappelé l’importance de la relation historique entre les deux nations, en insistant sur le lien social et économique profondément enraciné : les populations burkinabè et ivoiriennes sont étroitement liées par l’histoire, la géographie et les échanges quotidiens. Cette rencontre visait donc à transformer ces fondations solides en un levier pour surmonter les tensions et renforcer la coopération bilatérale.
Les tensions récentes et perspectives de coopération
Au cours des derniers mois, les relations entre Ouagadougou et Abidjan ont été marquées par des tensions liées à des accusations de déstabilisation. Le Burkina Faso a affirmé que des individus basés en Côte d’Ivoire auraient planifié des actions contre l’État burkinabè, citant notamment une tentative de coup d’État et des complots déjoués au cours de l’année 2025. Parallèlement, des violences le long de la frontière, comme l’attaque du hameau de Difita en août 2025, ayant fait quatre morts et un disparu, ainsi que des flux de populations déplacées, ont accentué la méfiance entre les deux pays. La Côte d’Ivoire a cependant rejeté ces accusations, exigeant des preuves tangibles et rappelant son engagement historique envers la stabilité régionale et le respect des relations bilatérales.
Cette réunion constitue donc un signal fort de volonté commune de dépasser ces différends. Les ministres ont mis l’accent sur le suivi des engagements, la consolidation de la confiance et la création de mécanismes permettant de prévenir de nouvelles incompréhensions. La priorité affichée est désormais de replacer les relations ivoiro-burkinabè sur une trajectoire stable, en valorisant les liens humains et économiques qui unissent les deux pays.




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