Près de deux ans et demi après son renversement, la situation de Mohamed Bazoum continue d’interpeller bien au-delà des frontières nigériennes. Un groupe composé de figures politiques et de défenseurs des droits humains vient de raviver le débat en appelant les grandes organisations internationales à intervenir avec plus de fermeté rapportent plusieurs sources dont Journal du Niger. Leur message, rendu public cette semaine, met en avant une préoccupation majeure : l’ancien chef de l’État et son épouse sont toujours retenus à Niamey, sans procédure judiciaire établie, selon les auteurs de cette lettre ouverte.
Élu en 2021, Mohamed Bazoum avait succédé à Mahamadou Issoufou avant d’être évincé par un coup d’État militaire le 26 juillet 2023. Depuis lors, il n’a plus quitté la résidence présidentielle, placée sous la surveillance du CNSP. Cette chute brutale d’un dirigeant qui s’était présenté comme un symbole de continuité démocratique donne un relief particulier aux appels actuels qui lui sont consacrés.
Pressions internationales et cadre juridique au cœur des critiques envers le Niger
Les signataires affirment que la détention du couple Bazoum ne repose sur aucun fondement légal identifiable. Ils estiment qu’aucun chef d’accusation valide ni aucune procédure conforme aux normes internationales n’a été communiqué depuis leur arrestation. Pour étayer leur position, ils rappellent deux décisions déjà rendues par des instances régionales et onusiennes : l’ordonnance de la Cour de justice de la CEDEAO, qui avait exigé en décembre 2023 une libération immédiate, et l’avis du Groupe de travail de l’ONU sur la détention arbitraire, publié en février 2025, qui allait dans le même sens.
La lettre ouverte demande que ces conclusions, déjà connues des autorités, soient enfin suivies d’effets. Les auteurs souhaitent notamment que les institutions internationales concernées adoptent une position commune plus explicite. Ils recommandent également des démarches diplomatiques renforcées et, si nécessaire, des mesures ciblées contre les responsables identifiés de cette privation de liberté. Ils insistent par ailleurs sur la nécessité d’un accès humanitaire et médical indépendant pour vérifier l’état du couple présidentiel.
Mobilisation politique autour de Mohamed Bazoum et silence des autorités nigériennes
L’appel lancé au Secrétaire général de l’ONU, à la Commission européenne, à l’Union africaine et à la CEDEAO met l’accent sur leurs responsabilités respectives. Il est demandé à ces institutions de ne pas reconnaître les autorités de transition tant que l’ex-président restera privé de liberté. Les auteurs présentent cette initiative comme une défense des règles fondamentales qui encadrent l’exercice du pouvoir et la protection des individus.




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