Participation du Bénin au tournoi de l’Uemoa : une équipe éclopée pour défendre les couleurs nationales

Après Niamey l’année dernière, Dakar accueille cette année la 5ème édition du tournoi de football de l’Union Economique Monétaire et Ouest africaine (Uemoa).Huit (08) équipes venues de huit pays prennent part à ce tournoi. Pour la compétition de Dakar, le sélectionneur Edmé Codjo a convoqué vingt (20) joueurs pour une mise au vert. Ces joueurs locaux sélectionnés sont-ils capables de défendre les couleurs béninoises?

Sauf cataclysme de dernière minute, le Bénin ira en balade de santé à Dakar dans le cadre de la 5ème édition du tournoi de l’Union Economique Monétaire et Ouest Africaine (Uemoa). Comme à son habitude, depuis quelque temps, et avec presque les mêmes moyens, l’équipe béninoise se présentera en terre sénégalaise pour tenter l’impossible : faire tout au moins comme l’année dernière dans l’antre du stade Sény Koutché de Niamey. La formation béninoise n’est peut-être pas devenue une équipe de mouton prête à se faire tondre sur les pelouses vertes à travers le continent mais, elle présente quelques symptômes qui présagent d’une nouvelle désillusion pour ceux qui y croient toujours. Dans son groupe, le Bénin rencontre en premier lieu le Niger, qui lui a ravi la vedette lors de l’édition précédente, un adversaire qualifié pour la Can 2012 devant les Pharaons d’Egypte, six fois champions d’Afrique et l’Afrique du Sud, mondialiste en 2010. De plus, le Mena du Niger sera composé en grande partie des joueurs locaux qui ont pris part aux dernières éliminatoires. Ceux-ci à l’ exception des professionnels seront de l’expédition sénégalaise. La revanche attendue de la dernière finale entre le Bénin et le Niger n’aura donc pas lieu car les contextes ne sont plus les mêmes. D’abord, pour en arriver à ce niveau au Niger, les joueurs béninois ont bénéficié d’un championnat professionnel naissant. Les joueurs étaient donc en compétition et les automatismes coulaient de source. Or, tout le monde est témoin de l’inactivité des clubs béninois depuis près de dix mois. Ensuite, l’équipe béninoise n’était pas constituée de joueurs amateurs. Dans un pays sans championnat, le sélectionneur Edmé Codjo a convoqué deux joueurs amateurs pour aller à l’assaut non seulement du Mena mais aussi pour tenter de défier les Aigles du Mali. L’union sacrée autour des Ecureuils locaux qui ont défendu les couleurs béninoises chez les frères du Nord, a volé en éclat. La cohésion et la complémentarité qu’on a observé au sien de l’équipe à ce moment-là ont élu domicile dans les ruines de ces dix derniers mois. On a senti l’équipe béninoise constituée en majorité des locaux, lors de ces deux dernières sorties, trop fébrile et peu joueuse. Elle perd vite la bataille du milieu de terrain. Il y a un déficit de conditions physiques. La sélection béninoise n’a pas la gâchette facile et sa ligne d’attaque est souvent esseulée avec des joueurs qui s’alignent très mal dans la surface de réparation adverse.

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Edmé, revanchard

C’est dans la peau d’un homme déterminé qu’Edmé Codjo, devenu l’entraineur des locaux, va fouler le sol sénégalais. Il veut montrer aux Béninois qu’il a la logique dans ce qu’il est en train de faire car pour lui, il faut savoir s’humilier pour un lendemain meilleur. Mais, il va falloir chasser le démon de la mésentente qui a hanté le staff technique lors de la réception des Rwandais. Pour cela, il doit corriger ses errements lorsque sa formation est en difficulté. On a vu, au stade Charles de Gaulle de Porto-Novo, lui et son adjoint donnés simultanément des consignes à des joueurs. De plus, Edmé doit revoir ses remplacements. Il faut que le banc de touche apporte un souffle nouveau quand la barque des Ecureuils commence par prendre l’eau. Le Bénin sera au rendez-vous de Dakar mais les incertitudes qui entourent cette participation ont noyé les brides d’espoir des septiques.

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