Encadrement technique national : changer Edmé, et après?

Après le tournoi de l’Uemoa, le football béninois retourne à son train-train quotidien. L’éternelle question du sélectionneur se pose déjà dans les couloirs et les recherches d’un expatrié pour succéder à Edmé Codjo est en cours. Après les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Gabon/Guinée Equatoriale 2012 et le tournoi de l’Union Economique et Monétaire Ouest – Africaine (Uemoa) de football à Dakar, le Bénin reprendra les routes, jonchées d’obstacle, qui mènent en Afrique du Sud et au Brésil. Pour cela, les responsables du sport roi ont entamé les recherches pour trouver un nouveau sélectionneur aux Ecureuils. La course pour le poste de technicien national a donc commencé et plusieurs noms sont déjà annoncés. Mais cet état de chose n’étonne guère. Le Bénin, depuis toujours, est en perpétuel renouvèlement du staff technique de l’équipe nationale. De plus, la mission d’Edmé Codjo est arrivée à terme. Car, pour ce que le public sait de la tâche assignée à Edmé, il devait conduire les Ecureuils pour les deux derniers matches des éliminatoires de la Can 2012. Ce qu’il a fait et a même amené les locaux au tournoi de l’Uemoa. Pour les trois mois passés à la tête des différentes sélections, Edmé Codjo a obtenu un match nul face au Burundi (1-1 à Bujumbura) et une défaite contre le Rwanda (0-1 à Porto-Novo) pour le compte des dernières éliminatoires de la Can. En ce qui concerne la 5ème édition du tournoi de l’Uemoa, il a enregistré un nul (1-1) avec le Niger, une victoire (3-0) face à la Guinée-Bissau et une défaite devant le Mali (0-1). Au total pour les deux compétitions, l’entraineur national a réalisé deux nuls, deux défaites et une victoire. Et sans vouloir être acerbe, il faut reconnaitre que les résultats ne plaident pas en sa faveur. Ses différents choix sont sujets à des contestations.

Néanmoins, au regard de la situation actuelle du football béninois, on doit admettre que les contre- performances du onze national ne sont pas imputables à la seule compétence d’Edmé Codjo.

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Après son remplacement, il ne faudra donc pas s’attendre à un miracle car, tant que les championnats nationaux ne vont pas reprendre, on aboutira toujours aux mêmes résultats même avec le meilleur sélectionneur du monde. La solution véritable, pour mettre fin à la succession de prestations médiocres des Ecureuils, est connue de tous. Il faut la renaissance du football béninois. Une équipe compétitive se construit d’abord avec des joueurs compétitifs qui jouent fréquemment. D’où la nécessité de reprendre au plus vite les championnats nationaux. Le temps qui reste pour commencer les prochaines éliminatoires est assez court (le premier trimestre de l’année prochaine). Il faut donc accélérer les choses surtout que le planning fait dans le cadre du championnat de transition est déjà mis à mal. Les autorités béninoises doivent éviter de replonger dans les mêmes travers comme payer un entraineur à coup de millions sans lui permettre de travailler dans de bonnes conditions. Le Français Dénis Goavec en est l’exemple.

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