La passion du football anime «La Nouvelle Tribune»

La finale de la Can Gabon/Guinée-Équatoriale 2012 a fait régner une atmosphère spéciale à «La Nouvelle Tribune». Entre stress, angoisse, joie, pleurs et commentaires, l’ambiance qui a prévalu au sein de la rédaction de votre quotidien avant, pendant et après le match Côte d’Ivoire-Zambie du dimanche dernier, était  électrique.

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Dimanche 12 février 2012. Jour de la finale de la 28ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (Can), Gabon-Guinée Equatoriale2012. Il est bientôt 18 heures dans la rédaction du quotidien béninois «La Nouvelle Tribune», située à Cotonou, dans la capitale économique, à «Védoko», en face du collecteur église sainte Rita, plus précisément au deuxième étage de l’immeuble «Zonon». Un peu plus de 2 heures avant le coup d’envoi de cette finale qui met aux prises Eléphants de la Côte d’Ivoire et Chipolopolos de la  Zambie, l’ambiance est déjà footballistique. Au niveau du personnel, journalistes et graphistes, composé entièrement de jeunes, deux camps se dessinent. D’un coté les supporters de la Côte d’Ivoire, en majorité et de l’autre ceux de la Zambie. Dans le camp des supporters des Eléphants, on note deux camps, celui des fanatiques composé de Léonce et le camp des modérés composé des autres qui avaient une sympathie et une admiration pour Didier Drogba et sa troupe.

Entre les enjeux et le jeu

Les enjeux sont grands. La réconciliation pour la Côte d’Ivoire et la mémoire des victimes de 1993 pour les Zambiens. Le débat entre fanatiques est intense et les promesses se font de plus belle. «On gagne mon frère, la coupe va à Abidjan, de l’autre côté de la lagune Ebrié», laisse entendre Léonce, tout confiant. «Les Chipolopolos remporteront le trophée», rétorque Arthur. Le Directeur de publication conscient de l’enjeu exhorte chacun des journalistes à finir son article avant le début du match. 20 h30 mn, l’arbitre donne le coup d’envoi et tous les regards sont braqués sur l’écran du poste téléviseur. Le silence est total. La première occasion Zambienne de la 2ème minute suscite quelques débats et inquiète le camp des pro-Eléphants. «On va vous gagner aujourd’hui», lancent les trois supporteurs de la Zambie, tous excités. «Voyez-vous le beau jeu des Zambiens ?», interrogent-ils. « On ne veut convaincre personne, mais on remportera ce trophée car Drogba marquera un but», se défend Hervé. Entre deux actions de jeu, les commentaires et analyses, fusent de partout même de ceux du Dp et du Dr, dont l’âge, suffisamment avancé, n’a rien leur enlevé de goût pour le sport roi.

La loi du sport

Sur les visages des supporters des Eléphants, l’impatience et la peur s’installent au fur et à mesure que les minutes s’égrènent. 75ème minute, pour une faute commise sur Gervinho dans la surface de réparation, l’arbitre indique le point de penalty. Ces derniers jubilent. «Drogba, Drogba, Drogba», chante-t-on en chœur. Les uns s’agrippent sur un téléphone portable où la chaîne Rfi capté, avait quelques minutes d’avance sur les images de la télévision. Les autres retiennent leurs souffles. Penalty raté. Coup de froid dans le camp ivoirien. Tristesse et désespoir gagnent les visages. Les trois pro-chipolopolos animent, taquinent leurs adversaires du jour jusqu’au coup de sifflet final.
Pendant les trente (30) minutes des prolongations, quelques frayeurs des deux cotés comme à la 94ème  minute quand le poteau renvoie la balle du capitaine Zambien. Pour la fatidique épreuve des tirs aux buts, les supporters de la Zambie sont plus confiants. Du côté des fans du onze ivoirien, chacun gère à sa façon le stress. Léonce, vide plusieurs bidons d’eau. Hervé se cache derrière de faux cris pour dissiper sa peur.  Après le penalty manqué du Zambien à la suite de celui de Kolo Touré, les supporteurs des Eléphants retrouvent le sourire car pour eux, c’est la preuve que la coupe est ivoirienne. «C’est fini, la coupe va à Abidjan», peut-on entendre. Mais le raté de Gervinho vient mettre fin aux bruits avant que le 8ème tireur zambien ne clarifie définitivement les choses. Les pleurs des joueurs Ivoiriens gagnent la rédaction. Sur les visages de certains journalistes, la tristesse et l’amertume laissent place aux larmes. Sur ceux d’autres, c’est la joie. Entre, les larmes, la joie et les commentaires d’après match, on se console et on se félicite. Il est un peu plus de 23 heures. Chacun doit, en dépit de ses émotions, reprendre le travail pour la parution du lundi. C’est la passion du football. C’est la loi du sport.

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