1er tour des éliminatoires de la Can 2013 : les Ecureuils décrochent un nul dans la douleur

Grâce à un Fabien Farnolle, impérial dans ses buts, le Bénin conserve ses chances pour le dernier tour qualificatif à la Can Afrique du Sud 2013. A Addis-Abeba hier, le Onze national a, au bout d’un match piteux, dominé crânement par les Walya de l’Ethiopie.  Les Ecureuils du Bénin ont été étouffés par les Antilopes de l’Ethiopie  dans une rencontre comptant pour le 1er  tour des éliminatoires de la  Coupe d’Afrique des Nations (Can) 2013 dans l’antre d’Addis-Abeba stadium situé sur des hauteurs. Dominés dans tous les compartiments de jeu, les joueurs béninois ont une fois encore étalé leurs carences tant au niveau technique, tactique que physique.

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Dans un système de 4-4-2 modelé, les poulains de Manuel Amoros ont été incapables de battre une équipe éthiopienne en manque de réussite dans le dernier geste mais qui a passé la majeure partie du match dans la moitié de terrain des Béninois. Devant une défense à quatre où les joueurs ont paru lents et lourds, les Ethiopiens,  au centre de gravité assez bas, ont porté sans cesse l’assaut mais ont toujours péché par naïveté comme aux 8’, 28’et 32’ minutes de jeu. Dans cette rencontre de niveau médione, les Béninois  n’ont pas aligné trois passes successives .Et, en milieu de terrain, il y a eu comme un tapis rouge dressé aux Antilopes qui n’en demandaient pas autant. Djiman Koukou, dans ses travers habituels, ne pouvait pas camoufler les tares de Jocelyn Ahouéya comme le faisait assez bien Seydath Tchomogo. Sessègnon  et Mouri ont traversé toute la partie dans une discrétion déconcertante. Les courses dans le vide de Razack Omotoyossi et les errements de Michael Poté ont participé à montrer une belle image de l’équipe éthiopienne qui n’a pas montré grand-chose. Que dire de Emmanuel Imorou que le sélectionneur a dû sortir avant la fin de la première partie (33’)? Le match livré hier par l’équipe nationale béninoise est symptomatique d’une dégénérescence du football béninois. Et le jeu produit par le Onze national n’est pas à la hauteur de celui produit par les clubs béninois notamment l’Aspac. Pendant 90 minutes de jeu, les Ecureuils du Bénin n’ont eu aucune occasion de but. Ils ont dû se remettre à un seul homme pour ramener le match nul.

Merci à Farnolle

Dans le gouffre où les joueurs béninois n’ont pas eu le choix et pour confirmer que le football est parfois cruel, l’Ethiopien méritait la victoire et ceci avec un score lourd mais  sans compter avec un nouveau venu. Fabien Farnolle restera sans doute inoubliable dans la mémoire des joueurs et de tout le peuple éthiopien. Tant il a été impeccable sur ses 7m32 qu’à lui seul, il a constitué 90% de l’équipe béninoise. Si le Bénin a pu avoir ce score de 0 but partout c’est  bien grâce au sociétaire de Clermont Ferrand (France). Du haut de ses 1m96 et avec ses 24 titularisations en autant de rencontres de son club, Fabien Farnolle a été le bourreau des attaquants éthiopiens. Un double parade à la 28ème minute, des gestes réflexes répétés aux 31ème, 43ème et  50ème minutes pour ne citer que ceux-là, ont donné raison à Amoros qui a renvoyé Djidonou sur le banc de touche et a demandé à  Guillaume Bèménou de ne pas faire le déplacement d’Addis-Abeba. Pour ce premier match avec le Bénin, il est le héros d’un soir et le meilleur joueur d’un match qui a vu ses coéquipiers sombrer dans les hauteurs éthiopiennes. La route est longue et le plus dur reste à venir pour lui qui gouttera aux pleurs et aux délices des stades africains.
Il reste encore du travail à faire

Le sélectionneur national du Bénin Manuel Amoros n’est pas encore au bout de ses peines. Malgré le résultat de 0 but partout d’hier à Addis –Abeba, face aux Ethiopiens,  les Ecureuils  ont présenté un jeu décousu et pathétique. Les férus du cuir rond  n’ont pas vu leur équipe des  éliminatoires des  Can Tunisie 2004, Ghana 2008 et Angola 2010. Dans tous les compartiments de l’équipe, on a noté des insuffisances qui ne sont pas dignes des joueurs qui prétendent au haut niveau. Au vu de cette rencontre, on se rend compte que la reconstitution du Onze national est impérative. Il faut oser dans le choix des joueurs et revoir la gestion de la préparation car le calendrier de ces éliminatoires est particulier. Le manque de cohésion, l’inexistence du  collectif  et les problèmes  de condition physique de certains joueurs sont  de gros handicaps que l’entraîneur national doit  vite corriger s’il veut que son équipe se qualifie pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Afrique du Sud 2013. Toutes ces causes suscitées découlent du peu de sérieux que  les  dirigeants en charge de la gestion du football béninois ont mis dans la préparation de la sélection nationale.  Pour le match Ethiopie # Bénin,  les  joueurs  se sont entraînés pendant deux séances. Alors, comment veut- on que  les différents joueurs titularisés présentent  un  bon  jeu ? On dira  que l’improvisation  et  l’amateurisme  sont de retour dans  les mœurs des Béninois. De plus,  le manque de compétition et l’âge avancé de certains «cadres » de la sélection nationale expliquerait  la contre-performance du  Onze National. Alors,  le capitaine Stéphane Sessègnon et  ses coéquipiers doivent changer de fusil d’épaule s’ils pensent franchir l’étape de l’une des seize (16) nations de football qui ont participé tout récemment à la Can Gabon/ Guinée Equatoriale 2012.

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L’équipe alignée par Amoros

Défenseurs: Arsène Ménessou, Salomon Junior, Réda Johnson, Emmanuel Imorou (remplacé par Seydou Barazé 33’)
Milieux: Mouri Ogounbiyi (remplacé par Pascal Hangan), Jocelyn Ahouéya, Djiman Koukou, Stéphan Sessègnon
Attaquants: Razack Omotoyossi, Michael Poté (remplacé par Sidoine Oussou 70’)

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