Au National Stadium de Johannesburg dimanche, les Etalons du Burkina-Faso et les Super Eagles du Nigeria se retrouvent pour une finale prometteuse. Deux équipes inattendues à cet niveau, capables de produire du jeu et qui savent remonter très vite le ballon.
Après leur nul (1-1) lors des matches de groupe, il faut maintenant un gagnant. Pour une finale inattendue, c’en est une. Personne ne pouvait deviner que deux équipes de la poule C de cette 29è édition de la Coupe d’Afrique des nations allaient se retrouver en finale. Encore moins que le Nigeria et le Burkina-Faso seront en finale. Mais, ces deux pays ont traversé le tournoi sans la moindre défaite. Le Nigeria se retrouve à une finale, 13 ans après sa défaite contre le Cameroun et 19 ans après son dernier sacre. Avec trois victoires, deux nuls, quatre buts encaissés pour dix marqués, les Super Eagles présentent la meilleure attaque.
Le Burkina-Faso s’offre la première finale de son histoire en présentant la meilleure défense. Pour défier le Nigeria, il a enregistré trois victoires, deux nuls, sept buts marqués pour seulement deux encaissés. C’est dire que la finale du dimanche sera âpre. Elle oppose la meilleure attaque (Nigeria) à la meilleure défense (Burkina-Faso). Elle est donc prometteuse et la bataille tactique entre les entraîneurs Stephen Keshi (Nigeria) et Paul Put (Allemagne) sera rude. Pour deux équipes qui ont un football rapide vers l’avant, la fraîcheur physique sera déterminante. Et le Burkina-Faso semble mal parti car, il a joué deux matches de 120 minutes d’affilée notamment en quart de finale contre le Togo (1-0) et en demi-finale face au Ghana (3-2 aux tirs aux buts après un nul 1-1). Même avec un milieu dense et rapide, les Etalons ne sont pas les favoris dans cette rencontre. Les Super Eagles partent avec la faveur des pronostics, avec un jeu direct fait d’une alternance de passes courtes et de passes longues et un milieu assez physique, techniquement supérieur. La bataille du milieu sera capitale et rude pour une rencontre où les deux équipes vont chercher à avoir, à tout prix, le ballon. Elles n’ont pas l’habitude de laisser jouer l’adversaire et de l’attendre dans leur moitié de terrain.
Le Match des gardiens
On attend d’eux une rencontre explosive. Mais, par tradition, les finales sont un peu fermées et pas riches en but. Pour que cette tradition soit respectée, les deux gardiens de buts auront un rôle important à jouer. Vincent Enyeama (Maccabi Tel Aviv/ISR) s’est toujours montré serein et impérial sur ses 7m32. Si le Burkina-Faso est à ce niveau de la compétition, c’est grâce en partie à Daouda Diakité (Lierse/BEL) qui s’est montré décisif quand il le fallait. La finale va dépendre d’eux. S’ils sont dans leur beaux jours, on risque d’avoir un match animé et intense mais sans ou très peu de but. Face au teigneux Aristide Bancé (Augsburg/GER) et Préjuce Nakoulma (Gornik Zabrze/POL), Enyeama devra rester concentré à tout moment. Mais, les Etalons partent avec un handicap majeur: leur meneur, le Rennais Jonathan Pitroipa, est suspendu pour cette rencontre (carton rouge lors de la demi-finale) sauf si la Confédération africain de football décide d’annuler le carton (il ne le méritait pas). Cette équipe devra être vigilante et assez rigoureuse dans le marquage pour contenir la vivacité de Musa Emenike Moses et de Mba. Avec deux équipes au football offensif, on verra qui prendra le dessus.
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