(Les Pétroliers menacés de sanction par la Caf) Le représentant du Bénin au 1er tour préliminaire de la Coupe de la Confédération a déclaré forfait pour cette compétition. Ce désistement des Pétroliers à la dernière minute sera sévèrement sanctionné par la Confédération africaine de football (Caf).
Vainqueur de la Coupe de l’indépendance le 1er août 2012, Mogas 90 était qualifié pour représenter le Bénin au tour préliminaire de la Coupe de la Confédération. Les Pétroliers devraient affronter, ce samedi à Cotonou, l’As Douanes du Togo. Mais le match Mogas 90 # As Douanes n’a pu avoir lieu à cause du forfait du club de Mogas 90. Ce forfait des Pétroliers ne restera pas impuni par la Confédération africaine de football (Caf). La formation du Mogas 90 peut être suspendue de toutes les compétitions statutaires de l’instance faitière du football africain pendant trois (03) à quatre (04) et sera contrainte à payer une amande de dix mille (10.000) dollars, soit environ six millions (6.000.000) fcfa à la Caf. Les raisons fondamentales de la non-participation du représentant béninois à la Coupe de la Confédération seraient certainement dues aux difficultés financières que traverse la société qui la finance. Or, depuis au moins sept (07) mois que tout le monde sait que Mogas 90 doit participer à cette compétition de la Caf, pourquoi les dirigeants de ce club ont-ils gardé un silence assourdissant sur cette situation sans avoir informé à temps la Fédération béninoise de football (Fbf) ? Ils ont donc attendu vendredi dernier pour se déclarer forfait. C’est dommage donc pour le football béninois qui est en train de mourir peu à peu, à cause de la faute de ceux qui le gèrent. De plus, que veut réellement la Fédération en ne venant pas au secours des équipes qui ont des problèmes pour financer une campagne si importante comme la compétition de la Caf.
La gestion des clubs béninois pose problème
La plupart des clubs béninois de première et deuxième division de football sont à l’image des gens qui les gèrent. Le forfait du Mogas 90 ne sera ni le premier ni le dernier. Aujourd’hui, l’organigramme des clubs pose problème. Une personne peut accumuler plusieurs rôles à elle seule. Comment ne voulez-vous pas que les clubs aient des problèmes ? De plus, ces clubs sont gérés comme une épicerie. Le plus grand perdant du forfait des Pétroliers, c’est les joueurs. Une participation d’une formation béninoise à une compétition statutaire de la Confédération africaine de football (Caf) permettra à ces joueurs d’acquérir les expériences de haut niveau. Alors, où est passé le Mogas 90 des années 1990 ? Ce club ne ratait aucune occasion pour faire douter les autres formations africaines sur le continent. Tout ceci relève donc déjà du passé. Le Mogas 90 d’entre temps n’est plus le Mogas 90 d’aujourd’hui. Lors, du championnat national de football de première division organisé par la Ligue de football Professionnel du Bénin (LfpB), il avait exigé des clubs d’avoir un capital subséquent avant de prendre part à ce championnat. La possibilité était aussi offerte aux différents clubs de rechercher des sponsors. Mais dans la réalité, cela n’est pas le cas. Le financement d’un club provient d’une seule personne ou d’un mécène. Voilà ce qui favorise les désistements des formations participantes à une compétition statutaire de la Caf, en signant forfait quant elles ne sont plus en mesure d’honorer leur engagement vis- à -vis de l’instance faîtière du sport-roi africain. Cette situation étonnante est symptomatique du malaise qui est en court au sein du football béninois. A l’Union sportive de Kraké (Uss Kraké), les joueurs sont même allés à observer une grève pour cause de salaires non payés. Même l’entraîneur adjoint de ce club a démissionné à cause des pressions qu’il subirait. On est donc en droit de dire sans se tromper, que le football, cette discipline tant aimée par la grande majorité des Béninois, n’est pas maudit. Au lieu d’initier de profondes réformes et former les responsables de clubs, on pense plutôt modifier dans les tout prochains jours des textes à polémique qui conduiront aux élections portant renouvellement des membres du comité exécutif de la Fédération béninoise de football ( Fbf). Alors, avec le forfait de Mogas 90, un club qui dépend de la Sonacop , une société d’Etat, c’est une honte nationale.