« On n’a pas changé la règle du jeu, Il n’y a pas de restriction» Issa Hayatou sur France 24

Le président de la Confédération africaine de football (Caf), Issa Hayatou, a, lors de sa sortie du 28 février dernier sur France 24, donné son avis sur la modification d’un article de la Caf, la candidature à la présidence de la Caf et la corruption au sein du football africain. 

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Le président de la Confédération africaine de football (Caf), Issa Hayatou, est enfin sorti du mutisme dans lequel il s’est refugié depuis la modification des textes portant sur les élections des membres du comité exécutif de la Caf, le 03 septembre 2012 aux Seychelles. Cette modification des textes a suscité, en ce moment là, de vives réactions de la part des gens qui militent pour son éviction de la tête de l’institut faîtière du football africain, après y avoir passé plus de vingt cinq (25) ans.

Intervenu le jeudi 28 février 2013 sur la chaîne de Télévision France 24, le Président de la Caf a déclaré : «On n’a pas changé la règle du jeu… Il ne peut pas se passer un Congrès sans qu’il y ait de réformes». Il a même précisé que le statut de la Caf n’est pas statique, mais il a rassuré la famille du football africain que «c’est son dernier mandat». Il a même dit qu’il a accepté d’être candidat avec pincement au cœur, à la demande de ses camarades. Il faut rappeler que c’est dans un courrier adressé le 20 juin 2012 que le président de la Fédération algérienne de football (Fab) proposait que «tout candidat aux élections à la présidence de la Confédération africaine de football, outre les compétences nécessaires, devra être ou avoir été membre du comité exécutif de la Caf». Une loi qui arrange Issa Hayatou qui postulait pour briguer un nouveau mandat, lui qui est à la tête de cette instance suprême du football africain depuis 1988.

Ces textes ayant été adoptés par les membres de la CAF, Jacques Anouma, seul candidat officiel déclaré face à Issa Hayatou à la présidence de l’organisation en mars 2013, a été éliminé de la course de cette présidence. En effet, l’Ivoirien qui est membre exécutif de la FIFA, ne fait pas partie du groupe de treize (13) personnes du comité exécutif de l’instance. Une manœuvre que n’apprécie pas Joseph-Antoine Bell, l’ancien gardien de but des Lions Indomptables du Cameroun, qui n’y va pas par quatre chemins.»Le rendez-vous des Seychelles en septembre prochain, est une bonne opportunité pour les présidents de fédération de démontrer qu’ils ne sont pas des idiots, qu’ils sont plus compétents que ceux qui gèrent la CAF depuis 25 ans, qu’ils ne sont pas ce que Issa et ses hommes pensent d’eux, c’est-à-dire des pantins pour qui on doit toujours prendre des décisions», a-t-il expliqué à Abidjan.net. Quant au président de la Fédération sénégalaise de football, Augustin Senghor, qui est plus ferme vis à vis de cette mesure : «Cette modification ne doit pas être avalisée par les autres présidents de fédération. Ce serait un recul par rapport aux règles démocratiques et des règles antérieures qui régissaient la CAF. Si une telle proposition venait à être adoptée par les membres du comité directeur, cela signifierait qu’on ne crée des postes que pour eux. Je ne vois pas pourquoi, on priverait un président d’une Fédération ou d’une association nationale du droit de postuler à un poste de responsabilité dans des instances africaines ou internationales», a-t-il expliqué dans le quotidien sénégalais Le Soleil, à la veille de cette assemblée générale extraordinaire portant sur la modification d’un article des textes rentrant dans le cadre des élections.

Le président de la Caf se défend

 A propos de la candidature d’autres personnes pour la présidence de la Caf, le président Issa Hayatou a affirmé qu’«un joueur africain peut prendre la tête de la Caf et qu’il n’y a pas de restriction » à cela. Il a même ajouté qu’ils sont nombreux. Pour lui, même un administratif peut gérer la Caf. Comme on le constate, il tente de se faire comprendre par la famille du football africain qui est de plus en plus désabusée par la manière dont cette discipline, tant admirée par une grande majorité de la population africaine, est gérée. Cette façon de faire au niveau de la Caf, a des répercussions sur les différentes fédérations affilées à cette institution importante du sport roi africain. Cela s’est donc illustré le mercredi 20 février dernier, au Centre technique de formation de Missérété, où le président de la Fédération béninoise de football (Fbf), Anjorin Moucharafou, avec ses alliés, ont procédé aux modifications des textes régissant les élections portant renouvellement des membres du comité exécutif de la Fbf du mois d’Août prochain en leur faveur. Ils ont même suspendu pour cinq (05) ans sept (07) membres de la famille sportive béninoise. Il s’agit des sieurs Attolou Victorien, Lawson Sylvain, Bernard Hounouvi, Kassa Péguy, Côme d’Oliviera,Adjignon Jean-Marie et Zanda Maurice.    

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Hayatou au sujet de la corruption au sein football

Le président de la Caf, Issa Hayatou, a, au sujet de la corruption au sein du football camerounais, déclaré qu’il est «très loin de la Fédération camerounaise de football (Fcf) » et qu’il «ne voit pas ce qu’un responsable de la Fcf cherchera à Samuel Eto’o ». Selon lui, il ne peut pas dire que le football africain est touché par la corruption. A propos de l’utilisation de l’arbitrage vidéo, il a fait signifier qu’il «épouse la position de la Fifa ».

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