Et si la Fédération béninoise de football optait pour la formation des jeunes joueurs à la base ?

Le football béninois traverse aujourd’hui une crise sans précédent. Les résultats en dents de scie obtenus par les différentes équipes nationales dans les compétitions statutaires de la Confédération Africaine de Football (Caf) et de la Fédération Internationale de Football Association (Fifa), montrent que l’avenir du sport se trouve à la base.

Publicité

Alors, les centres de formation ont besoin que les autorités s’intéressent à eux. Le football béninois est malade par la manière dont il est géré par ceux qui sont chargés de lui impulser un développement. Cela s’est remarqué à travers les différentes prestations et performances des Ecureuils du Bénin dans les éliminatoires de la Coupe du monde Brésil 2014, et de la Coupe d’Afrique des Nations (Can) Afrique du Sud 2013.

Egalement, le parcours peu glorieux des Ecureuils à la Can juniors Algérie 2013 et l’ élimination des Ecureuils cadets au dernier tour  des éliminatoires de la Can cadets Maroc 2013, ont fait ressortir les tares du sport-roi au Bénin. Pas de championnat national de catégorie d’âge, pas de championnats nationaux de première, deuxième et troisième divisions qui peuvent permettre de détecter des talents rares.

Comme on le constate, le cuir rond béninois est à l’image de ses dirigeants qui ne se soucient guère de son essor. Aujourd’hui, les membres du Comité exécutif de la Fédération Béninoise de Football (Fbf) se livrent à une guerre sans merci pour contrôler le bureau exécutif. Le président actuel de la Fbf, Anjorin Moucharafou, qui règne depuis huit (08) ans à la tête de la Fédération n’a rien fait pour changer le visage du football tant admiré par l’immense majorité des Béninois, surtout dans la formation des footballeurs à la base. On n’assiste qu’à des promesses sans lendemain. Les membres de la Fédération ne mettent pas réellement ce qu’ils ont promis à la disposition de la jeunesse. Pour eux, c’est d’abord leurs intérêts propres avant les intérêts collectifs. C’est dommage pour la famille du football béninois qui doit continuer à pleurer la maltraitance qu’on fait subir à cette discipline.

Lire : FBF : Un membre du Comité exécutif décidé à faire partir Anjorin

Publicité

Les centres de formation en question

Les quelques centres de formation qui existent au Bénin, ont montré à la face du monde que l’avenir du football béninois est à la base. D’ abord, David Djigla qui a été formé à Onze Créateurs, très bientôt aux Girondins de Bordeaux, club de première division. Jordel Dossou, formé au Centre International Sébastien Ajavon (Cofas) fait actuellement ses armes au Club africain de la Tunisie. Saturnin Allagbé, un pur produit du centre de formation de Tanéka de Natitingou, et Ullrich Quenum de Cifas, sont fortement courtisés par des clubs étrangers. Idem pour Fadel Suanon qui a signé tout récemment un contrat de 5 ans avec l’Etoile sportive de Sahel de la Tunisie.

Comme on le constate, ces différents exemples montrent clairement que les joueurs béninois formés dans les centres de formation, trouvent plus facilement de club que certains joueurs qui se disent «cadres» de l’équipe nationale. Alors, les centres de formation, qui font un travail excellent sur le territoire national, ne doivent-ils pas bénéficier d’un regard bienveillant de la part de la Fédération et du ministère de la Jeunesse, des Sports et des Loisirs (Mjsl) ? Cela est évident, en ce sens que la prestation des juniors à la Can en Algérie, a changé radicalement la mentalité des férus du cuir rond, qui n’ont eu que du plaisir à voir ses jeunes développer un bon jeu et de bons gestes techniques.

La sélection nationale des moins de 20 ans, a fait rêver tout un peuple, mais le Bénin était logé dans un groupe difficile dans lequel se trouvait, entre autres, l’Algérie (pays organisateur) et le Ghana. La plupart des joueurs de ces deux pays proviennent, en grande majorité, des centres de formation. Les résultats produits par ces derniers à la Can juniors sont parlants. Alors, qu’attendent nos dirigeants pour copier ce qui est à côté de nous ?

Eviter les promesses mielleuses

A moins d’un mois et demi de l’assemblée générale élective portant renouvellement des membres du Comité exécutif de la Fbf, des candidats, surtout au poste de la présidence, commenceront à faire, à l’endroit des délégués, des promesses mielleuses afin d’attirer leur sympathie. Au nombre de ces promesses, ces candidats diront qu’ils vont mettre l’accent sur le développement du football à la base. Mais, cette chanson, les Béninois l’ont déjà entendu depuis longtemps, notamment sous l’ère de Martin Adjagodo, de feu Gbadamassi et Anjorin Moucharafou.

Alors, les présidents de clubs ou leurs représentants aux assises du mois d’août, doivent rester vigilants, afin de ne pas se laisser berner à nouveau par des personnes qui ne pensent qu’à eux-mêmes. Le football béninois a besoin aujourd’hui d’un souffle nouveau, à travers les responsables qui ont des ambitions nobles pour cette discipline.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité