Les Ecureuils du Bénin entament la course pour la qualification à la Can Maroc 2015 en mai prochain pour les préliminaires des éliminatoires. Compte tenu de certains paramètres, il est plus judicieux de faire de ces qualificatifs un tremplin pour bien préparer la Can 2017
La venue de Didier Ollé-Nicole à la tête de l’encadrement technique des Ecureuils du Bénin semble déclencher la préparation du Bénin pour les préliminaires des éliminatoires de la Can Maroc 2015. Après sa présentation, le technicien français s’est déjà mis au travail. Pour se faire une idée du potentiel local, il a demandé aux entraîneurs de la première division béninoise de lui fournir une liste de leurs quatre meilleurs éléments. Et ces joueurs feront un stage ce jour. Et si on n’est pas encore totalement fixé sur toute l’étendue de la mission assignée à l’ancien défenseur de So Chambéry Foot (1984-1991), il semble clair que la qualification pour la Can 2015 fait partie de l’un des objectifs à atteindre. D’ailleurs, dans le discours programme du président de la Fédération béninoise de football (Fbf) Augustin Ahouanvoébla, le Bénin sera à cette Can.
Du discours de Ollé-Nicolle
Mais voilà que certains faits entrent en ligne et doivent amener les dirigeants de notre football à revoir cet objectif. L’entraîneur parle de patience. «Le football c’est beaucoup de patience, c’est construire les automatismes sur le terrain, les complicités». Et surtout qu’il y ait un vrai projet de jeu. Donc avant tout il faut beaucoup de travail à tous les niveaux et «surtout donner envie aux joueurs d’avoir beaucoup d’exigences, beaucoup de fierté à porter le maillot et …, d’être capable de donner leur vie pour leur pays». Pour le sélectionneur, si on arrive à le faire, il n’y pas de raison que nous n’ayons pas de bons joueurs. Et c’est seulement à partir de cet instant que nous pouvons prétendre participer aux prochaines échéances internationales. Rien qu’à s’en tenir à cela, deux mois ne peuvent pas permettre pour qu’on soit prêt à aller véritablement au combat. Car, depuis au moins quatre mois, aucune équipe senior béninoise n’a joué un match amical. D’ailleurs il n’y a plus eu le moindre regroupement de joueurs locaux ou expatriés. Notre championnat national est encore loin d’être professionnel avec des clubs qui commencent à s’essouffler financièrement.
Faire de la Can 2017 une priorité
Dans ces conditions, on peut se demander si effectivement faire de la Can 2015 un objectif à atteindre est réaliste. En tout cas Can 2015 pour objectif suppose qu’à la fin des éliminatoires si la qualification n’est au rendez-vous, Olé-Nicolle devra plier bagages et on va retomber dans nos travers. Ce qui n’est pas une bonne chose. Le mieux pour notre football c’est de demander à l’entraîneur de prendre le temps de nous forger une équipe digne, compétitive, capable de se qualifier pour une Can en produisant du jeu. Aller à la Can seulement pour y être n’est plus une priorité. Il faut y aller pour gagner des matches et se hisser au niveau des grands d’Afrique. Il faut revoir nos objectifs et cesser de voir et de travailler pour le court terme. Le technicien doit se mettre au travail sans se mettre la pression d’une qualification pour la Can marocaine. De sorte qu’au terme des préliminaires et si possible des éliminatoires, à défaut d’avoir une bonne équipe, qu’on sente qu’un chantier est en cours. Et si le Bénin arrive à se qualifier, ce serait que du bonus. En un mot comme en plusieurs, il faut donner priorité à la Can 2017 et prendre le temps de la préparer.
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