Coupe du monde : la victoire de l’Allemagne, un exemple pour le Bénin

Dans la nuit de Rio dimanche dernier, la 20è édition de la coupe du monde a été conjuguée au passé sur une victoire méritée de l’Allemagne. Une victoire bâtie sur une décennie de travail qui doit servir de leçon par ici A vec deux joueurs sortis du banc, Joachim Löw a conduit la National mannschaft au graal sur la déception de l’Albiceleste et sur le naufrage du Brésil.

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 Vingt-quatre ans après son dernier sacre (1990), l’Allemagne retrouve le toit du monde devant le même adversaire. Il décroche sa quatrième étoile après celle de 1954, 1974 et 1990 grâce à six victoires, un nul, dix-neuf buts pour et cinq d‘encaissé. Mais, cette victoire n’est le fruit du hasard. La Mannschaft ne l’a pas construit du jour au lendemain ni à la veille de ce mondial brésilien. Elle est le fruit d’une vision, d’une décennie de travail. L’Allemagne d’une élimination au premier tour de l’Euro 2004, a décidé de reformer son football. Dès lors tout le monde a été mis à contribution. Les dirigeants ont fait confiance à Jörgen Klinsmann (actuel sélectionneur des Etats-Unis) et Joachim Löw, celui qui a conduit la sélection au quatrième sacre mondial. Jörgen avec son adjoint Löw ont alors rencontré les dirigeants, les entraîneurs de la Bundesliga 1 et 2 (l’équivalence de la ligue 1 et 2 au Bénin) et les centres de formations. Les deux hommes leur ont expliqué les profils de joueurs recherchés pour l’équipe nationale et le style de jeu à développer. Aussi avaient-ils demandé aux clubs de garder aussi longtemps que possible les joueurs allemands dans le championnat national. Après, l’Allemagne a intensifié les détections sur toute l’étendue de son territoire. Ainsi, pendant une décennie, l’Allemagne s’est évertuée à préparer son avenir, à former une équipe cohérente qui allie la discipline tactique allemande à la technicité batave ou ibérique. De sorte que l’équipe qui a enlevé la coupe Jules Rimé au Brésil est composée de six joueurs qui ont pris par les équipes de catégorie d’âges de 2007. Et cette équipe s’est alternée le jeu fait de passes courtes dans des espaces réduites à la barcelonaise et le jeu direct sans se reposer sur un seul joueur comme le Brésil avec Neymar, l’Argentine avec Messi. Et après le déclin du jeu Espagnol, l’Allemagne est peut-être le pionnier d’un nouveau style de jeu qui va faire objet de toutes les convoitises au moins pour les quatre années à venir. Deux entraîneurs en dix ans dont l’actuel a été présent depuis 2004, une vision claire, une identité de jeu précise, formation des types de joueurs pour, du travail à long terme, de la patience et des moyens, les dirigeants du football Béninois doivent aller à cette école. Nous devons prendre du temps, avoir une vision prospective et se fixer des objectifs clairs sur le long terme.

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