«Le dernier concours est une salade préparée avec de l’huile rouge » Martin Assogba

Le président de l’Ong Alcrer, Martin Assogba était l’invité de l’émission « Le grand rendez-vous » de la radio Soleil Fm de ce dimanche 03 août 2014. Cet acteur de la Société civile béninoise en a profité pour condamner les conditions d’organisation du concours de recrutement de 4234 agents contractuels au profit de la fonction publique. 

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Il estime d’ailleurs qu’on doit l’annuler. Un autre fiasco. Annoncé à grand renfort médiatique par le Gouvernement, le concours de recrutement de 4234 agents contractuels au profit de la fonction publique aura brillé de par le cafouillage qui a caractérisé son organisation. La composition pour ce concours de recrutement s’est déroulée samedi 26 juillet. Certains candidats ont attendu toute la journée sans pouvoir composer. Alors que pour les mêmes épreuves, dans d’autres départements du pays, les compositions se sont déroulées sans anicroches. Dans certains centres de composition, des candidats se sont retrouvés avec des numéros de table identiques. Les constats sont nombreux. De quoi susciter les discours d’indignation et de dénonciation. « Le dernier concours de recrutement est une salade qu’on nous a préparée avec de l’huile rouge. Il faut simplement et purement l’annuler », a martelé Martin Assogba sur la radio Soleil Fm hier dimanche 3 août 2014. Le bouillonnant président de l’Ong Alcrer était l’invité de l’émission « Le grand rendez-vous.» « Selon les informations que nous avons eues, certains candidats possédaient les corrigés types de certaines épreuves programmées pour le jour suivant », a-t-il rappelé. Martin Assogba a raconté que le Gouvernement a invité les syndicalistes à s’associer à l’organisation de ce concours. Mais ceux-ci ont conditionné leur implication par le limogeage des sieurs Yaya Garba et Boniface Kiatti. Ce sont respectivement l’ancien directeur du recrutement des agents de l’Etat et l’actuel directeur général de la Fonction publique. Ils font partie des organisateurs du concours de recrutement frauduleux au profit du ministère de l’Economie et des Finances de juillet-août 2013.

Organisation du dernier concours de recrutement : Martial Sounton doit démissionner

Après une longue période de contestation par les organisations syndicales, ledit concours a été finalement annulé par le Gouvernement. Pour leur rôle dans l’organisation de cette mascarade, Garba Yaya et Boniface Kiatti ont été condamnés par la Cour Constitutionnelle. La Haute juridiction estime qu’ils ont violé l’article 35 de la Constitution. Cet article stipule : « les citoyens chargés d’une fonction publique ou élus à une fonction politique ont le devoir de l’accomplir avec conscience, compétence, probité, dévouement et loyauté dans l’intérêt et le respect du bien commun.» Malgré cette condamnation, M. Boniface Kiatti est toujours en poste. Entre temps, le premier, Yaya Garba a été promu directeur de cabinet du ministre de la Communication. «Et c’est parce qu’il (Boniface Kiatti) a toujours été gardé en poste que les syndicalistes ont refusé de s’associer à l’organisation de ce concours », a insisté Martin Assogba. « Est-ce cela la bonne gouvernance et la transparence dans la gestion des affaires publiques », s’est-il interrogé. Avant de conclure : « Si au sommet de l’Etat, on doit faire le lit à l’impunité, que va-t-on alors reprocher au Béninois lambda ? Les syndicalistes ont dit que qui a bu boira. Et ça n’a pas loupé. Il faut purement et simplement annuler ce concours comme le précédent.»

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