Au Libéria, avec le nombre croissant de morts d’Ebola, la psychose générale grandit de plus en plus. Les rues de Monrovia, la capitale du Libéria, selon les médias, sont jonchées de corps délaissés par des proches apeurés par les ravages du virus. Des Libériens remontés avec la situation sanitaire du pays, ont bloqué les voies de la ville rendant la circulation pénible.
Dans un quartier de la capitale où quatre personnes sont mortes, un des habitants a fait savoir que « personne ne les a inhumées parce que le gouvernement a dit que nous ne devions pas toucher les corps ». Un autre habitant de la ville dont la mère est morte des suites de vomissement a déclaré que « Cela fait cinq jours » que le corps est à la maison. Les Libériens dépassés par le danger que représente le virus Ebola ne veulent donc plus prendre le risque de prendre soin de leurs proches malades ni des corps de personnes décédées. Le gouvernement qui se retrouve dans l’obligation de prendre en charge l’inhumation des corps délaissés dans les rues, assume déjà ses responsabilités : « Nous avons inhumé 30 personnes dans une tombe commune en dehors de la ville » a appris le vice-ministre de la Santé, Tolbert Nyensuah, selon qui, le gouvernement fait de son mieux pour y remédier.