Après l’élection du bureau de l’Assemblée : sale temps pour les Fcbe

Un seul échec et tout bascule dans la division. Depuis le vote du bureau de l’Assemblée nationale, c’est le temps des accusations et des suspicions aux Fcbe. La galaxie politique au pouvoir n’arrive pas toujours à surmonter sa première défaite politique depuis 2006  et peut -être la cause de son déclin

Conférence de presse, diffusion de communiqué, soupçons de toutes sortes… l’heure n’est  plus à la sérénité au sein des Forces cauris pour un Bénin émergent(Fcbe).Il a suffi que son candidat échoue au poste de président de l’Assemblée nationale pour voir cette coalition politique basculer dans les tiraillements.  Très vite, on a franchi l’étape des soupçons pour venir aux accusations contre de présumés ‘’agents doubles’’ qui auraient trahi le camp présidentiel. Marcel de Souza, ministre du développement est la cible des attaques menées par des plumes armées.  Son malheur c’est d’avoir pris la décision, unilatérale certes, de venir dans l’hémicycle et voter alors qu’il est censé rester chez lui et donner une procuration à un autre député Fcbe choisi et reconnu comme plus confiant. Ce comportement a suffi pour l’étiqueter comme celui qui a voté pour l’opposition et qui a fait perdre la victoire pour le camp présidentiel.  Deux jours après, un communiqué de la coordination des Fcbe diffusé sur les antennes de la télévision nationale, répond à Marcel de Souza, critique son acte et l’accuse. Ainsi s’ouvre au sein de cette coalition une saison de turbulence née d’une mauvaise gestion de l’échec à la présidence de l’Assemblée nationale.

Bénin : Marcel de Souza, premier rebelle au sein des Fcbe

En effet, c’est le premier grand échec de cette coalition depuis qu’elle est créée. Depuis 2007, les Fcbe sont venues en tête de toutes les élections. Il y a donc un challenge : gérer l’échec. Mais tout porte à croire qu’au lieu de chercher à connaître les vraies raisons de cet échec, les responsables de cette coalition ont décidé de déclencher une crise au sein de cette coalition. Car, en vérité,  il paraît bien absurde de chercher à savoir et à attaquer celui qui n’aurait pas voté dans la mesure où le vote lui-même est secret. Ensuite, les Fcbe ont officiellement 40 députés après les intrigues, la pression et les débauchages. Or la majorité est de 42. Comment donc les responsables des Fcbe pouvaient gagner avec 40 députés ? Tout se passe comme si ce sont les Fcbe qui ont la majorité des 42 ou 43 députés et l’opposition lui a ravi sa victoire. Cette mauvaise gestion de cette situation n’est guère surprenante puisque les Fcbe n’ont jamais échoué à quoi que ce soit depuis 2006. Seulement qu’ici, telle que cette affaire est gérée, les responsables de la coalition la conduisent droit au cimetière des partis créés au pouvoir comme l’Ubf de Kérékou qui ont connu son implosion quelques mois le départ de celui-ci  du pouvoir.