L’école à nouveau paralysée pour 48 heures à compter de demain

Les activités académiques seront à nouveau perturbées. Après une période d’accalmie, les mouvements de grève reprendront dans les lycées, collèges et écoles publiques d’enseignements maternels et primaires.

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La Fédération des syndicats de l’éducation nationale affiliés à la Confédération syndicale des travailleurs du Bénin (Fésen/Cstb) vient de déposer une motion de grève d’avertissement de 48 heures auprès des autorités compétentes pour compter du jeudi. Lire ci-dessous l’intégralité de la motion dont La Nouvelle Tribune a eu copie.  

Motion de Grève

A – Monsieur le ministre du travail, de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative et Institutionnelle

– Monsieur le Ministre de l’Enseignement Maternelle et Primaire

– Monsieur le Ministre de l’Enseignement Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle, de la Reconversion et d e l’Insertion des Jeunes

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Cotonou/Porto-Novo

Le président de la République, chef de l’Etat s’est engagé, le 18 novembre 2015, au palais de la république au cours d’une séance de négociation avec les confédérations syndicales, à prendre les mesures administratives pour faire jouir aux personnels enseignants de la Maternelle, du primaire et du secondaire, la mesure d’augmentation de 25 % de salaire de tous les agents de la fonction publique décidée en 2011, de payer le rappel de 80.000 CFA et ceci, en janvier 2016. A la même occasion, il s’est engagé à recruter 12.000 enseignants à mettre à la disposition des ministères en charge de l’éducation le 04 janvier 2016 et le recensement des vacataires en vue de leur sédentarisation. Le constat au bout du rouleau, le président de la république n’a pas tenu à son engagement.

– Considérant que la non satisfaction de l‘essentiel des revendications notamment le statut particulier, la fin de la précarité de l’emploi dans le système éducatif par le reversement des vacataires dans le corps enseignant, objet des motions de grève d’octobre et de novembre 2015, était déjà une situation de malaise dans le système éducatif ;

– Vu que le président de la république et son gouvernement, en ne honorant pas leur engagement, viennent encore de montrer qu’ils se moquent des enseignants et se foutent des élèves et de leurs parents ;

– Considérant que cette attitude affichée du gouvernement notamment de son chef est ni plus ni moins une provocation à l’endroit du personnel enseignant de la maternelle, du primaire et du secondaire ;

– Vu que par cette provocation le président de la république et son gouvernement obligent les enseignants à boycotter les activités pédagogiques,

Le secrétariat exécutif fédéral national réuni le 22 janvier 2016 à la suite des enseignants indignés et qui répliquent déjà spontanément contre cette provocation, décide d’une grève d’avertissement de 48 heures renouvelable à compter du jeudi 28 janvier 2016 à 07h au vendredi 29 janvier 2016 à 09h pour protester et exiger :

1- La prise sans délai de mesures administratives pour l’apparition d’une fiche de paie rectificative en vue de donner aux enseignants l’intégralité de la somme d’argent représentant les1,25 indexés à l’indice de traitement et le rappel de 80.000F CFA conformément aux différentes conclusions des rencontres de négociation gouvernement et confédérations syndicale ;

2- La convocation sans délais du comité chargé du recensement des vacataires et la prise d’une mesure transitoire consistant à reconnaitre comme salaire du vacataire la somme d’argent correspondant au nombre d’heures attribuées dans chaque collège sur  douze mois ;

3- L’apparition des contrats, fiches de paie avec rappel des éducateurs et éducatrices de la maternelle et des contractuels locaux du secondaire et du primaire en attente depuis 2008 ;

4- La prise en compte dans le décompte des heures de vacation non exécutées pour raison de grève.

En tout état de cause, la FéSEN/CSTB rend le gouvernement responsable notamment son chef des déconvenues qui découleraient de la grève.

Cotonou, le 22 janvier 2016

Pour le secrétariat exécutif fédéral national,
Le secrétaire général par intérim,
SGNANKA Yérokpa Rodolphe

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