Lors de son assemblée générale extraordinaire tenue au Caire en Égypte ce jeudi 29 septembre 2016, la Confédération africaine de football (Cfa) a, dans ses réformes, décidé de limiter le nombre de mandat de son président à trois. Et pourtant, cette décision offre encore un boulevard à Issa Hayatou de continuer son règne à la tête de l’instance.
A la tête de la Confédération africaine de football (Caf) depuis 28 ans, le président Issa Hayatou s’offre encore la possibilité de règner pendant 12 ans sans partage. Ceci parce que l’une des réformes annoncées au niveau de l’institution limite le nombre de mandats de son président à trois. Cette mesure n’étant pas rétroactive et prend effet dès la prochaine élection à la présidence de la Caf en 2017 à Addis-Abeba (Ethiopie). La décision a été prise, jeudi 29 septembre 2016, lors de l’assemblée générale extraordinaire tenue au Caire en Égypte. La mesure s’applique aussi aux membres du comité exécutif et a été rendue publique lundi dernier par le porte-parole de la Caf. C’est dire que le prochain président de la Confédération Africaine de Football (CAF) pourra exercer cette fonction pendant douze ans, au maximum soit trois mandats de quatre ans.
Mais, cette réforme n’est pas allée loin. Après 28 ans à la tête de l’institution, le moins qu’on puisse demander à Issa Hayatou est de passer la main à un autre. Le patriarche de Garoua n’étant pas de cette qualité d’hommes, il est encore candidat à sa propre succession. Alors, les membres de cette institution pourraient le contraindre à céder la place. Il faut croire que les réformes au sein de cette instance se taillent à la mesure du vieillard. Car, la mesure de limitation du nombre de mandats du président n’est pas rétroactive. Donc, le Camerounais Issa Hayatou, 70 ans, peut encore briguer trois mandats de quatre ans.
Autrement dit il pourra rester en poste jusqu’à 82 ans. Depuis 1972, la Caf n’a connu que deux présidents. C’est à croire que la Caf lui appartient. Le ‘’Roi Hayatou’’ a succédé à l’Éthiopien Yidnekatchew Tessema, qui avait présidé l’institution pendant 16 ans. Dès lors, il s’est construit son royaume et ses sujets à ses pieds, ne vivent que pour accomplir la volonté de leur dieu tout-puissant. Quant on connaît le mode de fonctionnement de cette instance, autant dire que Hayatou va s’offrir encore 12 ans de règne. C’est dire qu’il mourra au poste. Donc, si la réforme est la bienvenue, elle laisse un amer goût d’inachevé