Sèmèvo Amadjidjè : Nous ne voulons plus de la présence française dans le conseil d’administration de nos banques centrales…La contestation autour du franc Cfa s’affirme de jour en jour sur le continent africain. Elle serait aux dires des précurseurs du mouvement une monnaie nocive pour les Etats. A la bourse du travail à Cotonou ce jeudi matin, ils ont prévenu les Chefs d’Etats de la zone franc contre toutes tentatives de dévaluation ou de maintien de cette monnaie.
Selon le premier ambassadeur du mouvement non au franc cfa, Sèmèvo Josaphat Mondésir Amadjidjè, c’est l’attitude des dirigeants que le mouvement fustige. Une attitude qui ne respecte pas la volonté du peuple.
« Ils ont décidé unilatéralement sans consulter le peuple de prendre des dispositions vis-à-vis du franc Cfa, qui ne nous permet pas de nous développer » regrette-t-il, avant d’ajouter que les Chefs d’Etat se réuniront demain à Abidjan pour décider de l’avenir du Franc Cfa.
Nous sommes venus les prévenir de toute tentative de dévaluation et de toute manœuvre visant à maintenir le Franc cfa en circulation jusqu’à décembre 2017 a martelé le premier ambassadeur.
Des propositions aux dirigeants…
Le mouvement propose aux chefs d’Etat que la gouvernance de la Bceao soit rotative pour les huit pays de l’Uemoa. Il souhaite aussi que les décisions soient prises à la majorité (c’est-à-dire la moitié plus un).
« Nous ne voulons plus de la présence française dans le conseil d’administration de nos banques centrales, et nous voudrions purement et simplement que la France se retire de la gestion du franc Cfa. » a tranché Sèmèvo Amadjidjè, qui assure que des actions hardies seront menées si ces propositions ne sont pas prises en compte.
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